Un réseau de prostitution nigérian, en partie basé sur la côte d'Azur et qui exploitait plusieurs dizaines de femmes, a été démantelé "la semaine dernière" après plus d'un an d'enquête.
Après plus d'un an d'enquête, on apprend ce 22 septembre auprès de la police, qu'un réseau de prostitution nigérian, en partie basé sur la côte d'Azur et qui exploitait plusieurs dizaines de femmes, a été démantelé "la semaine dernière".
Sur les dix "têtes de réseaux" identifiées, huit personnes ont été interpellées, six en France et deux en Espagne, en vertu d'un mandat d'arrêt européen.
Ces cinq hommes et cinq femmes "acheminaient" et "chapeautaient" les victimes ou "récoltaient l'argent pour l'envoyer au Nigeria", a détaillé Elvire Arrighi, cheffe de l'Office central pour la répression de la traite des être humains (OCRTEH).
En France, six de ces personnes ont été mises en examen, notamment pour "traite d'êtres humains en bande organisée". Cinq d'entre elles ont été écrouées, l'autre placée sous contrôle judiciaire dans le cadre d'une enquête ouverte à Nice.
En tout, plus de trente victimes, des jeunes femmes majeures et originaires du Nigeria, ont été répertoriées. Elles se "prostituaient sur la voie publique à Nice ou à Cannes" et "vivaient dans des taudis", a ajouté Elvire
Arrighi.
L'affaire démarre en juin 2020 à Nice
L'affaire démarre en juin 2020 quand une "victime" dépose plainte à Nice, affirmant être "sous le joug d'un réseau de proxénètes depuis plusieurs années", un réseau qui l'a recrutée au Nigeria alors qu'elle travaillait dans un atelier de couture.
Elle a d'abord été exploitée en Italie "pensant aller étudier la mode", puis a fui vers le sud de la France avant d'être "rattrapée par le réseau à qui elle devait 40.000 euros pour son voyage depuis le Nigeria", a précisé la cheffe de l'OCRTEH.
avec AFP