On les voit souvent, reconnaissables par leur chasuble colorée, les associations d'aide aux sinistrés d'Alex. Aujourd'hui, l'une d'elle manque à la fois de dons et de bras. Un an après le passage de la tempête dans les Alpes-Maritimes, la mobilisation des bénévoles est-elle en perte de vitesse ?
On sait combien la solidarité a joué après la catastrophe qu'ont connu les vallées dans les Alpes-Maritimes. Notamment les groupes de bénévoles qui ont émergé, les week-end solidaires ou encore Mission Trekkeurs. Sans oublier l'appui logistique du Secours Populaire ou de la Croix-Rouge.
Mais aujourd'hui, c'est Mission Trekkeurs qui lance un appel sur les réseaux sociaux.
"On a besoin de bénévoles, de personnel". Sur nos chantiers, on favorise la relation humaine explique Martial Lyonnais de Mission Trekkeurs.
"Quand on a commencé, on avait rien, là aujourd’hui on a 250€ sur le compte. On est dans l’urgence". Martial constate qu’au fil des semaines et un an après la tempête Alex, la main d’œuvre se raréfie.
Lorsqu’ils interviennent ce sont sur des chantiers de deux à trois jours
nous sommes une vingtaine de personnes à chaque fois. Nos interventions se jouent aussi sur un aspect moral envers les sinistrés. Et donc pas seulement sur un plan matériel.
Leur ressource reste importante, "environ 200 trekkeurs" explique le responsable de l’association. Lors de leur mission, ils s’organisent en bivouac. "Il nous faut alors trouver un terrain pour installer nos tentes pour la nuit mais en général cela se passe bien."
La mission intervient dans la Roya depuis le tout début. "Mais on ne s’interdit pas d’aller dans les autres vallées sinistrées !" précise plein d’entrain Martial Lyonnais. Les bénévoles reviennent aussi d'un déplacement en Belgique où avec d'autres Maralpins ils sont venus en aide aux habitants de Trooz, touchés en juillet par des inondations.
Parmi les chantiers en cours, l’aide nécessaire à un couple de personnes âgées à Breil-sur-Roya.
"Là-bas on doit construire une passerelle en bois pour permettre l’accès à la maison de ce couple. On est aidé aussi par une entreprise de Grasse. Une centaine de personnes vont être mobilisées".
Un chantier parmi beaucoup d’autres. La mission vient même d'adresser une lettre à Emmanuel Macron pour sauver le hameau de Casterino sur la commune de Tende.
Reste donc les nerf de la guerre, les dons, ne serait-ce que pour nourrir les bénévoles quand ils travaillent. Des dons qui ont réduit sensiblement depuis un an. Ils ont cependant des appuis en terme de matériel par de nombreuses associations.