VIDÉO. Dans un troupeau pour la grande transhumance, comme si vous y étiez

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La transhumance c'est en ce moment, nous avons suivi celle de Bernard Bruno au coeur du Mercantour. ©FTV

La transhumance est toujours un vrai spectacle quand on a la chance d'en croiser. Nous avons pu suivre sur plusieurs jours celle de Bernard Bruno avec ses 2000 animaux, et pour commencer voici la préparation du troupeau avec la pose des sonnailles. Plongez en images au coeur de ce voyage grandiose.

La grande Transhumance de Bernard Bruno et son troupeau, c’est le symbole d’une tradition qui disparait.

Aujourd’hui, avec sa sœur Yvette et son fils Sébastien, Bernard parcourt le département des Alpes-Maritimes pour emmener leurs 3 000 bêtes vers les hauts pâturages du Mercantour.

7 jours de marche, 120 km entre Caussols et Roure.

Etape 1 : préparer le troupeau et les cloches

Tout commence par la pose des cloches… Les sonnailles comme ils disent. Il y en a près de 70, le cout total de ces merveilles est estimé à environ 50 000 euros. Pour se les procurer il faut trouver des collectionneurs dévoués. Ici, c'est Pascal, un Corse amoureux de ses objets anciens et pourtant indispensables.

C’est fait en bois de cytise, et une grosse lamelle de cuir. Dessous, il y a le battant qui est en os. On met les plus grosses sur les boucs qui mènent le troupeau, les autres sur les brebis les plus vaillantes. C’est un vrai repère pour le troupeau et nous ça nous fait plaisir de les entendre résonner

Bernard Bruno.

Depuis Caussols où le troupeau s’apprête à partir il faut attraper à la main pour poser les sonnailles. Sébastien le fils se débrouille particulièrement bien dans cet exercice.

Étape 2 : le grand départ

18h, le grand départ est donné. L’immense troupeau part sur les routes pour son marathon annuel vers les sommets du Mercantour.

Presque 3 000 animaux sur nos petites routes du 06 ça ne laisse pas indifférent.

C’est pour ça qu’on aime cette région, la mer d’un côté, les montagnes et les moutons de l’autre. On ne pensait pas voir ça alors qu’il y a une heure, nous nous promenions sur la Croisette à Cannes !

Des automobilistes de passage dans le coin.

Une transhumance, cela fonctionne comme une course de vélo. Une voiture ouvreuse qui prévient les voitures qui arrivent en face. Trois hommes mènent le troupeau avec les boucs en tête. Et derrière, toutes les brebis et chèvres qui avancent tout en se régalant des quelques herbes qui dépassent. Le convoi est impressionnant.

Tout ce troupeau est entouré d’une quinzaine de patous, ces chiens blancs éduqués pour protéger les animaux des attaques de loup. Quand on sait que son troupeau a été décimé d’une centaine de têtes depuis le début de l’année, on n'ose pas imaginer ce que ce serait sans eux.

À l’arrière, une voiture remorque sert de voiture balai. Non pas pour ramasser les centaines de crottes qui jonchent le sol, mais pour récupérer les animaux fatigués par la chaleur.

Étape 3 : une pause sur le parcours

Le rythme de marche est organisé en fonction de la chaleur. Donc départ tôt, vers 5 h 30 jusqu’à 12 h, puis sieste et re-marche de 17 h à 21 h.

Le soir au bivouac, les bergers redescendent en stop au point précédent pour récupérer les voitures qui servent de dortoirs. Tout est bien huilé et à la bonne franquette. Après 7 jours de marche, le troupeau arrive à destination.

Étape 4 : l'arrivée après 7 jours de marche

Un petit chalet d’alpage accessible uniquement à pied après 2 h de marche, attend Bernard et son fils. Les deux vont passer l’été là-haut pour faire paitre le troupeau. L’herbe y est verte et fraiche, loin des tiges sèches de Caussols.

Le décor est à couper le souffle. Un décor qui a un prix aussi, car ne croyez pas que l’alpage est gratuit. Comptez 10 000 euros de droits payés à la commune pour tout l’été.

À l’automne, toute la troupe redescendra vers le littoral pour passer l’hiver.

Certaines bêtes finiront dans votre assiette peut-être, d’autres naitront aussi et se languiront déjà de découvrir leur première transhumance.

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