Les moteurs essence qui dominent le marché au détriment du diesel, l'électrique qui progresse doucement, les cabriolets en voie de disparition... Les voitures plébicitées aujourd'hui n'ont plus rien à voir avec celles qui se vendaient il y a dix ans.
Alors que les ventes de voitures neuves redémarrent doucement après la paralysie du marché liée au coronavirus, les chiffres publiés par le ministère du développement durable révèlent que, depuis dix ans, les habitudes des Français - et des Azuréens - en matière automobile ont profondément évoluées.
Au 1er janvier 2019 le parc automobile des Alpes-Maritimes comptait 566.011 voitures particulières. Ce chiffre est en légère baisse : -1,2% par rapport à l'année précédente et -2,3% par rapport à 2018. Moins de voitures circulent et surtout, ce ne sont plus du tout les mêmes types de véhicules qu'il y a dix ans...
Le parc automobile rajeunit un peu
Premier enseignement : la tendance est au rajeunissement du parc automobile azuréen, avec une part des voitures de moins de 4 ans en augmentation de presque 2 points en deux ans.
Plus de la moitié (53%) des voitures en circulation avaient toutefois au moins 8 ans d'âge en 2019. Mais le parc automobile azuréen reste un peu moins âgé que celui de l'ensemble du pays, qui compte plus de 55% de voiture de 8 ans et plus.
L'essence double le Diesel
Les voitures neuves immatriculées sont aujourd'hui très majoritairement animées par des moteurs tournant à l'essence : plus de 66% contre seulement 38% il y a dix ans.
Dans le même temps, les moteurs fonctionnant au gazoil ont perdu énormément de terrain : leur nombre a été presque divisé par trois en une décennie ! Ils représentaient près de 58% des immatriculations en 2010, contre moins de 24% l'an dernier.
Les "petits diesel", de moins de 6 chevaux fiscaux, ont quasiment disparu : ils représentent moins de 6% des nouvelles immatriculations contre plus de 30% il y a dix ans.
Pour les "grosses cylindrées" c'est un peu différent. Les diesels de plus de 6 chevaux fiscaux résistent avec encore 18% du marché (au lieu de 27% il y a dix ans).
Les "petites" ont le vent en poupe
Du côté des voitures roulant au super sans plomb, ce sont les moins puissantes qui restent les plus achetées : les voitures essence de moins de 6 cv représentent plus du tiers (36%) du total des immatriculations de voitures neuves en 2019.
Mais le segment qui a le plus progressé est celui des voitures essence de 6 à 7 chevaux : 19% des immatriculations l'an dernier, en augmentation de 158% en dix ans.
Le segment le plus courant dans le parc automobile azuréen est désormais celui des véhicules de 4 chevaux ou moins, avec 155.586 unités. Il représente 27% des voitures en circulation dans les Alpes-Maritimes et progresse chaque année.
L'électrique reste rare...
L'électrique se développe également, mais reste ultra-minoritaire avec seulement 1.231 voitures neuves immatriculées l'an dernier, soit 3,2%.
Si l'on ajoute les véhicules hybrides, qui combinent motorisations thermiques et électriques, ce chiffre frise quand même les 10% de nouvelles immatriculations (3.688 voitures en 2019).
Mais progresse de +133% en deux ans
Les voitures électriques connaissaient une très forte croissance (en partie expliquée par les faibles volumes de ventes) : +55% de hausse en un an, +133% en deux ans !
Une tendance qui devrait se poursuivre dans les prochaines années, avec un "bonus écologique" allant jusqu'à 7.000 euros pour l'achat (ou la location) d'un véhicule neuf économe en énergie.
Renault prévoit que les véhicules électriques représenteront bientôt 20% de ses ventes et PSA (Peugeot, Citroën, DS, Opel et Vauxhall) promet que une gamme 100% électrifiée en 2025.
Les décapotables n'ont plus la Côte
L'an dernier enfin, 579 cabriolets neufs ont été immatriculés dans les Alpes-Maritimes. Cela représente 1,5% des nouvelles immatriculations. C'est deux fois moins qu'il y a dix ans.
Les Alpes-Maritimes restent cependant l'un des départements où les décapotables sont les plus prisées, probablement en raison des conditions météo favorables. Sur l'ensemble du pays, la proportion de ces véhicules est passée de 1,3% à 0,5% en dix ans.