Alteo : plus qu'un seul candidat à la reprise de l'usine de Gardanne

Le dernier projet en lice présenté au tribunal de commerce mardi, celui d'UMS, propriété de l'homme d'affaires franco-libano-guinéen Fadi Wazni, prévoit l'arrêt de l'importation de bauxite et pourrait aboutir à la suppresssion de 98 postes.

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"J'ai retiré notre offre." Xavier Perrier, l'un des deux derniers candidats à la reprise d'Alteo, leader mondial de l'alumine de spécialité, en redressement judiciaire et dont dépendent près d'un millier d'emplois, a annoncé le retrait de son offre, mardi 8 décembre, au tribunal de commerce de Marseille. Seule reste donc en lice l'offre du groupe de logistique implanté en Guinée United Mining Supply (UMS).

L'ex-directeur de l'usine implantée de Gardanne (Bouches-du-Rhône), qui transforme la bauxite, une roche rouge importée notamment de Guinée, en alumine de spécialité utilisée dans la fabrication des écrans de smartphones ou encore dans l'industrie automobile, a fait cette annonce à la sortie de l'audience à huis clos.

La problématique des boues rouges

Xavier Perrier, qui s'était adossé à l'industriel Alain de Krassny, propriétaire de l'entreprise chimique Kem One, a expliqué sa décision principalement par l'absence de réponse de l'Etat à une demande de garantie de prêt de 50 millions d'euros. Le projet de reprise de MM. Perrier et de Krassny baptisé Alto prévoyait de conserver l'ensemble des activités de l'usine et les quelque 500 salariés du site et à valoriser les résidus de bauxite pour le secteur du BTP ou encore pour le traitement des eaux usées.

L'usine, qui génère également plus de 400 emplois indirects, faisant d'elle l'un des plus gros employeurs de la zone d'Aix-en-Provence, utilise un procédé industriel inventé il y a plus de 120 ans qui fait l'objet de critiques environnementales récurrentes. Durant des années, l'usine a rejeté ses boues rouges dans la Méditerranée.

Désormais dépollués, ces résidus sont stockés sur des terrains à ciel ouvert sur la commune voisine de Mange-Garri au grand désarroi de certains habitants qui déplorent notamment l'envol des poussières et redoutent la pollution des nappes phréatiques. "La question des boues rouges a 'hystérisé' les débats malheureusement au détriment de l'emploi et du PIB de la région", a regretté mardi Xavier Perrier, estimant que la polémique avait porté préjudice à ses demandes auprès de l'Etat.

La suppression de 98 emplois maximum

Le projet d'UMS, propriété de l'homme d'affaires franco-libano-guinéen Fadi Wazni, prévoit notamment de son côté la reprise d'une partie de la dette d'Alteo, et, au terme d'une transition de 12 à 18 mois, l'arrêt de l'importation de bauxite. Il n'importerait plus que de la poudre brute d'Europe notamment qu'il raffinerait sur place.

Cette évolution aboutirait à la suppression de 98 emplois au maximum - en essayant de se rapprocher le plus possible de zéro - principalement centrés sur la transformation de la bauxite.
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