Un collectif de victimes de l'amiante a convié ce matin les journalistes à entendre leurs colère. Les indemnités se réduisent comme peau de chagrin, jusqu'à devenir inexistantes pour certains. Une situation jugée intolérable par le collectif, qui a décidé de porter l'affaire auprès des médias.
Elles sont une douzaines d'associations du Sud-Est de la France à s'être rassemblées au sein d'un collectif de victimes de l'amiante. Le but : êtrel e plus fort possible pour se faire entendre.
De nombreuses victimes "potentielles"
La situation est particulièrement préoccupante dans le Sud-Est en raison du nombre important de victimes actuelles et potentielles. Des dizaines de milliers de personnes sont concernées (anciens des chantiers navals, du bâtiment et de l'industrie)Depuis le combat entamé par les associations il y a une vingtaine d'années, le nombre de morts par an est estimé à 3000. D'ici 2050, le nombre de morts par amiante pourrait atteindre les 100 000.
Les associations dénoncent la réduction des indemnités des victimes, dans un communiqué :
"Comment expliquer qu'à 5 ans d'intervalle, les mêmes victimes, anciens collègues de travail, exposées aux mêmes conditions de travail, voient leur indemnnisation passer de 38000 à 25000 euros, et enfin plus rien du tout".
Le 28 avril, le collectif prévoit un rassemblement devant le palais de justice d'Aix-en-Provence pour dénoncer cette situation.