Manifester peut coûter un œil, c'est l'idée déclinée par l'ONG Amnesty International. Déjà active dans la dénonciation de cette arme dite intermédiaire, Amnesty internationale hausse le ton avec un visuel et des mots qui choquent.
"Le cortège partira à 14h et deviendra funèbre à 16h".
Deuxième exemple d'accroche : "Aujourd'hui, tout coûte un bras, sauf manifester qui coûte aussi un oeil"
Les mots et les images choisis par Amnesty International sont durs et nous rappellent les victimes blessées au cours d'une manifestation. Difficile d'oublier celles qui ont perdu un œil.
À Marseille, Mohamed Bendriss est mort à la suite d'un tir, Hedi a été amputé d'une partie du crâne. Le LBD est remis en cause par plusieurs associations et commence à être délaissé par certains policiers. Récemment, trois policiers du Raid ont été mis en examen, soupçonnés de tirs de LBD sur Mohamed Bendriss.
Cette campagne sera affichée à partir du 28 août à Paris, Bordeaux, Lyon, Marseille et Nantes.
L'ONG rappelle sa volonté d'interdire également l'usage des grenades lacrymogènes et celles de désencerclement, qu'elle juge également "particulièrement dangereuses" au vu des mutilations (assourdissements, brûlures, mains arrachées...)
"Il faut marquer les esprits car nous avons atteint un point où on ne peut pas rester sans réaction", commente Jean-Claude Samouiller, président d'Amnesty France.
Une pétition est lancée par Amnesty International.