Le festival d'Avignon continue après l'attentat de Nice. Comédiens, spectateurs et direction entrent en résistance face à la radicalisation. La sécurité des lieux va être renforcée. Ambiance dans les ruelles de la capitale du théâtre.
Comme en écho à la ministre de la Culture, Audrey Azoulay, qui a encouragé vendredi le maintien des festivals et autres événements culturels après l'attentat meurtrier de Nice, le festival d'Avignon maintient sa programmation. Dans les rues animées, les festivaliers sont aussi au rendez-vous.
Sécurité renforcée
La sécurité est bien sûr au coeur des préoccupations mais au festival avignonais qui se tient jusqu'au 24 juillet, on estime qu'il n'est pas possible "de faire davantage" que les dispositifs déjà opérationnels - fouilles sévères aux entrées avec confiscation des bouteilles et canettes - depuis le début du mois, selon Paul Rondin, directeur délégué dufestival qui accueille 120.000 spectateurs chaque année.
Ce festival, comme beaucoup d'autres, a bénéficié d'une aide exceptionnelle de l'Etat pour faire face aux surcoûts engendrés par cette sécurité renforcée. Au début de l'été, le ministère de la Culture avait porté à 14 millions d'euros la dotation du fonds d'urgence pour le spectacle vivant mis en place après les attentats de novembre et doté à l'origine de 7 millions d'euros. Un fonds destiné à soutenir notamment les festivals dans ce contexte sécuritaire et dont ont bénéficié à ce jour plus de 220 structures, selon le ministère.
Reportage à Avignon de Frédérique Poret et Olivier Ducros-Renaudin :
Intervenants : Olivier Sourisse auteur de la pièce " Stavanger", Olivier Py directeur du festival In, Raymond Yana Président du festival Off.