Affaire du "frigo de Falco" : l'ancien maire de Toulon jugé en appel pour détournement de fonds publics

Ce lundi 25 et mardi 26 mars, l'ancien maire de Toulon, Hubert Falco, est jugé en appel par la cour d'Aix-en-Provence dans le cadre de l'affaire du "frigo de Falco". Il est accusé d'avoir bénéficié de repas gratuits aux frais du contribuable, ayant coûté 64 000 euros entre 2015 et 2018.

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L'ex-maire de Toulon, Hubert Falco, sera jugé en appel par la cour d'appel d'Aix-en-Provence ce lundi 25 et mardi 26 mars pour avoir bénéficié de repas et de pressing gratuits, payés avec les fonds publics.

En avril 2023, celui qui occupait les fonctions de maire depuis plus de 20 ans, a été condamné par le tribunal correctionnel de Marseille à trois ans de prison avec sursis et cinq ans d'inéligibilité dans l'affaire du "frigo de Falco".

Des repas gratuits entre 2015 et 2018

Le tribunal de première instance avait reconnu coupable l'ex-homme fort du Var d'avoir déjeuné gratuitement pendant des années à la cafétéria du Conseil départemental, alors qu'il n'était plus président depuis plus de dix ans.

Certains repas étaient même préparés à l'avance pour les soirs et les week-ends pour l'ancien maire et son épouse, employée au Conseil départemental. C'est l'ex-responsable des cuisines du département qui a révélé l'affaire, il s'est suicidé une quinzaine de jours plus tard sur sa terrasse dans les hauteurs de Toulon. Les ingrédients étaient achetés sur le budget du conseil départemental, ils étaient stockés dans un frigidaire dédié, d'où le nom de ce dossier : "le frigo de Falco".

Au total, ces repas auraient coûté au moins 64 000 euros au contribuable entre 2015 et 2018, soit 1 500 euros par mois, selon les informations révélées par les enquêteurs auprès de nos confrères de l'AFP.

"Je n'ai jamais nié que je déjeunais à la cafétéria du conseil départemental quand je montais pour y travailler", avait expliqué à la barre, à l'époque, Hubert Falco.

Parallèlement, Hubert Falco est aussi soupçonné d'avoir bénéficié d'un marché public entre le conseil départemental et une entreprise de pressing pour laver son linge personnel, plusieurs années après avoir quitté son poste de président du département du Var.

Condamné en première instance à 3 ans de prison

Dans le jugement de première instance, le tribunal correctionnel avait estimé que "par son comportement, par son appropriation d'une collectivité et de ses moyens pour satisfaire des intérêts personnels aussi petits soient-ils (...) Hubert Falco a outrepassé gravement ses attributions et ne s'est pas montré digne de ses mandats". L'ex-maire avait reconnu au cours de l'audience avoir bénéficié de quelques repas.

L'homme de 76 ans avait été condamné à trois ans d'emprisonnement avec sursis à la confiscation de 55 000 euros qui avaient été saisis sur son compte et surtout à une peine d'inéligibilité de cinq ans avec exécution provisoire, soit applicable immédiatement.

Jugé en appel ce lundi et mardi

Pour l'avocat d'Hubert Falco, Me Fradet, la peine d'inéligibilité était en première instance "disproportionnée par rapport à des affaires similaires". Il avait fustigé ce "vent du Nord" qui apporte d'Europe du Nord un modèle de probité "pas forcément adapté à nos mœurs", rappelant, par exemple, la polémique des petits-déjeuners de la Première ministre finlandaise, Sanna Marin, payés aux frais du contribuable.

Pour ce nouveau procès, Hubert Falco "ne conteste pas tous les faits, mais une partie", reconnaissant "que tout n'a pas été fait comme il le fallait", ajoute son avocat.

"Mon client est un homme qui va jouer sa vie lundi et mardi à Aix-en-Provence. C'est l'homme qui joue sa vie, pas le politique", a expliqué à l'AFP Me Fradet.

Le président du conseil départemental du Var, le LR Marc Giraud, est soupçonné, lui, d'avoir permis à Hubert Falco d'avoir bénéficié de ces repas gratuits. Toutefois, il ne se présentera pas à l'audience pour des raisons médicales.

(Avec AFP)

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