Sa réaction était attendue, le maire de Toulon a décidé de faire appel. Condamné par le Tribunal de correctionnel de Marseille à trois ans de prison avec sursis et cinq ans d'inéligibilité, Hubert Falco a été reconnu coupable de recel de détournement de fonds publics.
C'est par un court texte, publié sur sa page Facebook ce mardi 18 avril, qu'Hubert Falco est enfin sorti de son silence. Condamné vendredi dernier à trois ans de prison avec sursis et cinq ans d'inéligibilité, applicables immédiatement, le maire de Toulon et président de la Métropole Toulon Provence Méditerranée a décidé de faire appel du jugement du Tribunal correctionnel de Marseille.
Fort du soutien de "milliers de Toulonnais et de Varois" reçu depuis vendredi dernier, Hubert Falco estime que "cette masse silencieuse qui parle avec son cœur témoigne de son incompréhension et de son total soutien. Parce que cette confiance est mon honneur", poursuit-il, "je me dois de le défendre en faisant appel de ce jugement".
Un peu plus tôt, son avocat avait indiqué que l'élu varois lui avait demandé "de défendre au-delà de ses mandats son Honneur auquel il tient plus que tout". Pour Me Thierry Fradet, les enjeux de ce nouveau rendez-vous judiciaire sont clairs : "en cas de relaxe ou d'absence de prononcé de peine complémentaire d'inéligibilité, l'élu recouvre de plein droit ses mandats", selon lui.
En attendant, depuis le jugement du Tribunal correctionnel, Hubert Falco a perdu le droit d'exercer tous ses mandats. En effet, l'exécution provisoire d'une peine d'inéligibilité signifie que la peine est applicable immédiatement, même en cas d'appel.
L'homme âgé de 75 ans était accusé de recel de détournement de fonds publics. Il aurait utilisé de l'argent public pour ses repas et faire laver ses vêtements pendant plusieurs années après avoir quitté son poste de président du département du Var (1994-2002).