C'est par un arrêté publié ce mercredi 19 avril que le Préfet du Var a officiellement acté la démission d'office du maire de Toulon et président de la métropole TPM. C'était attendu après la condamnation d'Hubert Falco vendredi dernier dans l'affaire dite "du frigo".
Hubert Falco n'est officiellement plus maire de Toulon et président de la métropole Toulon-Provence-Méditerranée. Ce dernier a officiellement été démis de toutes ses fonctions par le Préfet du Var. L'arrêté préfectoral a été publié ce mercredi 19 avril.
"Considérant que cette condamnation pénale constitue une cause d’inéligibilité survenue postérieurement aux élections, pour laquelle le préfet est tenu de déclarer Monsieur Hubert Falco démissionnaire d’office de ses mandats", est-il précisé.
Lettre aux Toulonnais
Dans une lettre publiée sur ses réseaux sociaux, celui qui fut maire de Toulon durant plus de 20 ans, Hubert Falco prend acte et s'adresse directement à ses administrés. Une lettre aux Toulonnais et aux Toulonnaises dans laquelle il déclame : "Vous dire que je ne suis pas anéanti à l’idée de ne pas pouvoir terminer la mission que vous m’avez confiée à quatre reprises, serait un mensonge. Je suis profondément triste. Mais que personne ne s’y trompe : je ne suis pas triste de perdre le pouvoir. Je suis triste de perdre ce lien irremplaçable que j’avais tissé jour après jour, avec vous".
Hubert Falco redit sa confiance en Josée Massi, première adjointe à la ville, "pour assurer la continuité du service public jusqu’au prochain conseil municipal". Dans cette missive, il rappelle également que"l’histoire judiciaire n’est pas terminée. Je n’aurai de cesse de restaurer mon honneur", confirmant à nouveau sa volonté de faire appel de la décision judiciaire rendue vendredi dernier.
Condamné à trois ans de prison avec sursis et cinq ans d'inéligibilité, applicables immédiatement, l'édile a, en effet, décidé mardi de faire appel du jugement du Tribunal correctionnel de Marseille.
Âgé de 75 ans, il était accusé de recel de détournement de fonds publics. Il aurait utilisé de l'argent public pour ses repas et faire laver ses vêtements pendant plusieurs années après avoir quitté son poste de président du département du Var (1994-2002).