Le parquet général a requis quatre ans de prison dont deux ferme contre Jean-Noël Guérini, ancien président du conseil départemental des Bouches-du-Rhône et actuel sénateur des Bouches-du-Rhône, qui comparaît devant la cour d'appel d'Aix-en-Provence, aux côtés de son frère Alexandre. Huit ans de prison ont été requis à l'encontre de ce dernier.
Une peine de quatre ans de prison dont deux ferme, une amende de 50.000€ et cinq ans d'inéligibilité avec exécution provisoire ont été requis ce lundi 13 décembre par l'avocat général de cour d'appel d'Aix-en-Provence.
L'avocat général a requis les mêmes peines que son collègue en première instance.
Pour son frère, une peine de 8 ans de prison, 300.000 euros d'amende et son maintien en détention ont été requis.
Jean-Noël Guérini, sénateur des Bouches-du-Rhône et ex président du conseil départemental des Bouches-du-Rhône, comparaît libre pour prise illégale d’intérêts. En première instance, en mai 2021, il avait été condamné à 18 mois de prison avec sursis et 30.000€ d’amende.
Son frère Alexandre, lui, a été condamné en première instance à six ans de prison ferme, non-aménageables, une privation de ses droits civiques pendant cinq ans et une interdiction de gérer une entreprise pendant cinq ans également.
Dans le cadre du procès en appel, les avocats de la défense ont désormais la parole jusqu'à mercredi.
Une affaire politico-financière
"L'affaire Guérini" est un dossier politico-financier d'une grande importance qui commence en 2009. Cette année-là, le parquet de Marseille reçoit une lettre anonyme particulièrement détaillée qui fait état de détournement de fonds et de trafic d'influence commis par Alexandre Guérini, homme d'affaires dans le secteur de la gestion des déchets et frère de Jean-Noël Guérini, que ce dernier est accusé d'avoir aidé dans ses diverses malversations.
Après deux ans d'enquête qui auront permis l'arrestation d'Alexandre Guérini et la mise en examen d'élus locaux et de fonctionnaires, c'est au tour de Jean-Noël Guérini d'être mis en examen le 8 septembre 2011 pour "complicité d'obstacle à la manifestation de la vérité, prise illégale d'intérêts, trafic d'influence et association de malfaiteurs en vue du trafic d'influence et recel de trafic". L'homme politique perd son immunité parlementaire le 25 mars 2012.