Aix-en-Provence : un commissaire divisionnaire condamné à six mois de prison avec sursis pour harcèlement

Harcèlement moral : c’est le motif de la condamnation du commissaire divisionnaire d’Aix-en-Provence. L’homme, qui dirige les 550 fonctionnaires du district de sécurité publique, a été condamné à six mois d’emprisonnement avec sursis ce mardi.

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Selon les juges du tribunal correctionnel de Marseille, le commissaire divisionnaire a exercé un "management autoritaire, parfois brutal, qui a eu des conséquences sur une partie des effectifs." Le brigadier qui a porté plainte était chargé de la formation à l’armement.

Le commissaire avait privé ce brigadier de ses fonctions d’organisation des stages d'entraînement aux tirs. "Vous avez abusé de votre position hiérarchique sur ce fonctionnaire et votre décision brutale et injuste a eu pour conséquence l'anéantissement de la victime" a indiqué la présidente du tribunal Marie-Pierre Attali.

Cette rétrogradation avait altéré la santé de ce policier alors qu'il venait d'apprendre qu'il était victime de sérieux problèmes de santé et qu’il était confronté au suicide de sa soeur.

L'interdiction d'exercer toute fonction publique durant six mois, également prononcée par le tribunal correctionnel de Marseille, est suspendue en raison d'un appel immédiat, a indiqué Maître Christine d'Arrigo, l'avocate du commissaire.

Lors des débats, le commissaire a reçu le soutien de l'ancien préfet de police, Olivier de Mazières, venu saluer son "grand professionnalisme et ses résultats très positifs".

Six mois de prison avec sursis et 7.000 euros de dommages et intérêts           

"Même si les chiffres et les résultats sont importants, les souffrances des policiers doivent être prises en compte. Il appartient d'exercer le pouvoir hiérarchique avec fermeté mais aussi avec humanité", a souligné le tribunal. Le commissaire a été condamné à six mois de prison avec sursis et 7.000 euros de dommages et intérêts.

Le tribunal a en revanche relaxé le commissaire de faits présumés de harcèlement à l'égard de la cheffe du bureau de liaison et de soutien, une autre partie civile qui avait porté plainte en 2019. Même si les juges ont qualifié de "dur et excessif" le comportement du commissaire à l'égard de cette cadre, "la gravité des faits n'a pas été confirmée".

"Je reconnais que j'ai pu élever la voix trois ou quatre fois. Je suis un chef de service déterminé mais pas un harceleur", s'est défendu le commissaire durant les débats.

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