Aix-en-Provence : une association sauve des poules pondeuses de l'abattoir et les propose à l'adoption

L'association Champs Libres aux Poules œuvre pour le bien-être des gallinacés. Elle offre une nouvelle vie aux poules pondeuses d'élevage condamnées à l'abattoir dès leurs 18 mois quand elles ne sont plus assez productives.

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Ce week-end, beaucoup sont repartis avec une petite poule rousse. Celle proposée à l'adoption par l'association Champs libres aux poules. Elle leur évite ainsi le funeste destin des poules pondeuses d'élevage, qui au bout de 18 mois sont conduites à l'abattoir. C’est l’âge à partir duquel leur productivité décroît. En général, elles sont électrocutées ou égorgées pour être transformées en croquettes pour chiens. 

Adopte ta poule 

A Célony, Paul Darnet représente dans la région l'association Champs libres aux poules. Depuis deux ans, ce responsable régional de matériel médical est devenu sauveur de petites poules rousses le temps d'un week-end, en les proposant à l'adoption.

Ce dimanche, les futurs adoptants sont venus avec des cartons, des cages, des caisses, et leurs enfants... pour récupérer "leur poule". Des petites poules rousses, nombreuses, pondeuses. Chaque année, 50 millions de volatiles de 18 mois partent à l'abattoir en France.

Paul Darnet et les bénévoles de l'association Champs libres aux poules ont eu l'idée de récupérer une partie de ces poules d'élevage pour les faire adopter, et ça cartonne !

Il y aurait, selon les bénévoles, une prise de conscience.

"Envoyer des poules de 18 mois qui peuvent vivre jusqu'à 7 ans, à l'abattoir, c'est du gâchis. Plutôt que d'acheter des poules pondeuses "neuves", les gens préfèrent faire un geste et sauver des poules qui sont destinées à la mort, et leur offrir quelques années de vie supplémentaires plutôt que de les voir partir en croquettes pour chiens", explique Paul Darnet de l'association Champs libres aux poules.

Une prise de conscience

Certaines de ces poules ont souvent une santé fragile, des soucis digestifs, des problèmes de rétention d’œufs. Elles débarquent épuisées, n’ont pas connu la terre à gratouiller, uniquement les hangars.

Cela ne dissuade pas les adoptants. Contre 4 euros minimum, les futures familles adoptantes ont le sentiment de faire une bonne action. 

"On vient d'acheter un terrain, et du coup, on avait envie de sauver des poules. On leur a préparé un petit enclos. On s'est dit que c'était sympa de défendre ces pauvres bêtes pour ne pas qu'elles finissent en nuggets", raconte une mère de famille.

Et puis, il y a aussi une autre raison, plus inattendue, d'adopter sa galinette. Ce "papa poule" nous explique cette motivation, "il y a la démarche protection animale et également le pouvoir d'achat. Le coût de la vie actuellement augmente, donc maintenant on aura nos oeufs frais qu'on ira chercher tous les jours tout en ayant fait une bonne action".

Ce week-end, à Célony, l'association Champs libres aux poules a permis l'adoption de 3500 poules. Des opérations de ce type vont se multiplier dans les semaines qui viennent. Les nouveaux adoptants sont repartis avec un petit "guide de l’adoptant" à l’intérieur duquel des conseils leur sont prodigués pour les aider à prendre soin de leurs cocottes.

Depuis sa création il y a deux ans, l’association a permis le sauvetage de plus de 25 000 poules.

Pour plus d’informations sur l’adoption de poules : champslibresauxpoules.com

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