Ecroué à Marseille le 7 février dans le cadre d'une enquête pour révélation d'information, l'avocat pénaliste du barreau d'Aix-en-Provence, Jean-Louis Keita est maintenu en détention.
La chambre de l'instruction de la cour d'appel d'Aix-en-Provence a rejeté ce jeudi la demande de remise en liberté de Jean-Louis Keita.
L'ancien bâtonnier de 69 ans est suspecté d'avoir livré des informations sur un dossier pénal dans lequel il intervenait. Il a comparu mercredi devant la chambre de l'instruction, encadré par une escorte de six membres de l'administration pénitentiaire, mais à la barre et non pas dans le box, à la demande de ses avocats Dominique Mattéi et Gérard Baudoux.
Jean-Louis Keita a été mis en examen le 6 février dans le cadre d'une enquête ouverte à l'automne 2019 pour "violation du secret professionnel et révélation d'information sur une enquête ou une instruction à une personne susceptible d'y être impliquée".
Colère de l'association des avocats pénalistes
Il est depuis écroué au centre pénitentiaire de Luynes, près d'Aix-en-Provence. Son placement en détention provisoire avait déclenché la colère de l'association des avocats pénalistes (Adap) estamant que "la liberté des avocats est en jeu".L'avocat pénaliste encourt une peine de cinq ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende. Pénaliste renommé, il a notamment défendu Omar Raddad en 1991 et Patrick Henry en 1976, ou encore l'un des assassins de la députée varoise Yann Piat en 1994.Communiqué de l’ADAP (association des #avocats pénalistes) en soutien au #bâtonnier Jean-Louis Keita et aux avocats mis en examen. pic.twitter.com/uN8FurOrez
— David Lévy (@davidelielevy) February 8, 2020