Ce 18 juin, la Cour d'appel d'Aix-en-Provence confirme la relaxe en première instance du sénateur RN des Bouches-du-Rhône, Stéphane Ravier, pour un tweet publié en juillet 2021. Les magistrats d'Aix-en-Provence estiment qu'il n'y a pas eu d'injure publique.
Après avoir été condamné, mercredi 29 mai, à six mois de prison avec sursis et un an d'inéligibilité sans exécution provisoire, pour prise illégale d'intérêts, par le tribunal correctionnel de Marseille, Stéphane Ravier se retrouve à nouveau devant la justice.
La Cour d'appel d'Aix-en-Provence a confirmé, ce 18 juin, la relaxe en première instance du sénateur Reconquête des Bouches-du-Rhône, Stéphane Ravier, qui n’a pas fait le déplacement. C’est dans une salle d’audience presque vide que la décision a été rendue : le sénateur reconquête est relaxé. En cause, un tweet écrit par le parlementaire d’extrême droite, publié en juillet 2021 : "Théo, 18 ans, assassiné hier par un Sénégalais à #ClayeSouilly. L’immigration tue la jeunesse de France". Jugé en appel à Aix-en-Provence le 13 mars dernier, l'avocat général a requis une amende d'au moins 5 000 euros, pour diffamation à caractère raciste. La défense, elle, avait demandé la relaxe.
Voilà chose faite. Pour les magistrats de la Cour d’appel d’Aix-en-Provence, il n’y a pas eu d’injure publique et donc pas de transgression de la loi sur la presse.
"Nous pouvons avoir une discussion apaisée sur l’immigration"
Plusieurs associations se sont constituées parties civiles, dont la ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra). "À la Licra, nous pensons que nous pouvons avoir une discussion apaisée sur l’immigration et non pas outrancière, souligne Serge Tavitian, avocat de la Licra. Parce que l’on voit, dans la situation particulièrement grave que nous traversons, le mal que peuvent faire ces propos."
La Licra continuera son combat au travers des actions que nous menons.
Serge Tavitian, avocat de la Licra
En juillet 2023, Stéphane Ravier avait été relaxé en première instance. Selon les premiers juges marseillais, le délit de diffamation n’était pas constitué.