Un homme de 37 ans, impliqué dans des réseaux de parents adoptants, comparaît ce lundi, devant la cour d'assises des mineurs des Bouches-du-Rhône pour des viols commis sur 15 enfants et sur sa soeur.
Détenu depuis quatre ans, un homme de 37 ans, commercial en informatique comparaît ce lundi devant la cour d'assises des Bouches-du-Rhône à Aix-en-Provence. L'accusé a avoué des agressions sexuelles sur deux fillettes âgées de 6 et 8 ans, mais il conteste l'ensemble des autres accusations, évoquant une cabale ourdie contre lui par les parents des victimes présumées.
Il est poursuivi pour des viols commis sur six enfants entre juillet 2009 et décembre 2012 et pour des agressions sexuelles concernant neuf autres garçons et filles alors âgés de 2 à 12 ans. Il est également accusé de viol par sa soeur, des faits qui dans ce dossier, auraient été commis entre 1994 et 1997.
Intervenant sur un forum internet ayant pour thème l'adoption, l'accusé avait sympathisé avec de nombreuses familles ou femmes seules ayant eu recours à l'adoption internationale. Les enfants ayant dénoncé ces agressions sont nés en Haïti, au Vietnam, au Laos et au Togo. Célibataire, il avait lui-même déposé des dossiers d'adoption dans les Alpes-de-Haute-Provence et l'Hérault, mais les procédures n'avaient pas été conduites à leur terme.
Une tendance pédophile assumée
L'accusé reconnaît une tendance pédophile, apparue, selon lui entre 18 et 20 ans et dont il affirme vouloir guérir. Il avait ainsi évoqué devant le juge d'instruction: "une pulsion qu'il n'arrive pas à analyser, à contrôler, à prévoir, à réfréner, "ça arrive d'un coup... je ne prémédite pas. Dix secondes avant, je ne sais pas encore ce que je vais faire."Les faits rapportés par certains enfants se seraient déroulés lors de jeux. Son avocat Me Julien Pinelli qui contexte " tout caractère de prédateur sexuel " déclare : "Il y a des faits d'atteintes sexuelles qui ne sont pas contestés et pour lesquels le travail psychologique entrepris en détention sera un début de réponse pour les victimes"
Le père de l'accusé également devant la justice
L'accusé avait également été mis en cause par sa soeur qui, en 2008, alors âgée de 25 ans, avait déposé plainte contre lui, évoquant des violences sexuelles subies entre l'âge de 10 et 15 ans. Deux ans plus tard, la jeune femme, ingénieur, accusait aussi son père de l'avoir violée depuis l'âge de 4 ou 5 ans. Le père, un ex-professeur de l'université Aix-Marseille, âgé de 70 ans, comparaît libre aux côtés de son fils, Les deux dossiers ont été joints.Si le fils a admis des attouchements mutuels qualifiés de "jeux d'enfants", les deux hommes, tout comme la mère de famille, estiment que la jeune fille pourrait être victime de "faux souvenirs induits" par un thérapeute qu'ils décrivent comme un manipulateur mythomane. "C'est un quasi-gourou, il l'a "endiabolisée", assure Me Philippe Bruzzo, l'avocat du père qui plaidera son acquittement.
Les débats se tiendront à huis clos et le verdict est attendu le 21 mars.