Les températures devraient côtoyer les records du côté d’Aix-en-Provence, des Alpilles ou de Tarascon. Plus de 30°C sont attendus dès ce 17 mai. En raison d’une dépression venue d’Afrique et d’Espagne, une vague de chaleur touche le département depuis plusieurs jours.
Ce 17 mai, les températures devraient avoisiner les 32°C dans les Alpilles et les 30°C autour d’Aix-en-Provence, Salon-de-Provence ou Tarascon.
“Nous sommes 7 à 8°C au-dessus des moyennes de saison, souligne Paul Marquis, météorologue. Ce sont des températures dignes d’un début juillet.” La vague de chaleur qui a débuté en fin de semaine dernière pourrait se poursuivre jusqu’au 22 mai, peut-être davantage.
Des températures de "début juillet"
Dans les Bouches-du-Rhône, elle concernera principalement les terres, car le bord de mer est rafraîchi par des brises marines.
“Nous n’avons pas encore atteint de record de température", car dans le département, précise Paul Marquis, "les records absolus se situent plutôt autour de 33 ou 34°C, mais le mois de mai 2022 sera potentiellement le mois le plus chaud jamais relevé sur la France et sur la région.”
C’est la première vague de chaleur de l’année en Provence-Alpes Côte d'Azur. “Elle provient d’une dépression centrée sur la zone de l’Atlantique et qui tourne sur elle-même. En tournant sur elle-même, elle vient pomper la chaleur du Maghreb et de l’Espagne en direction de la France et de l’Europe”, détaille Paul Marquis.
La sécheresse s'intensifie
Pour le météorologue, “s’il y a de quoi se réjouir d’un point de vue touristique”, ces températures augmentent le risque d’incendie et de sécheresse. Des restrictions d’eau ont été mises en place dans la région dès le mois d’avril.
“Je travaille beaucoup avec les pompiers et on n’est pas très rassurés sur l’été à venir, en matière d'incendies”, prévient Paul Marquis.
Dans les prochains jours, aucune pluie n’est attendue pour rafraîchir l’air ou irriguer les sols.
L'été aussi sera chaud
S’il n’existe généralement “pas forcément de corrélations” entre la météo enregistrée au printemps et celle de l’été, “cette année cela risque d’être le cas, selon Paul Marquis. Car en termes de prévisions, aux mois de juin, juillet et août, on devrait avoir un temps entre 1°C et 1,5°C au-dessus des moyennes de saison sur trois mois consécutifs. Et pour ce qui est des précipitations, on a un déficit de 50 à 60% pour l’été à venir. Malheureusement, ces prévisions sont assez fiables, il y a toutes les chances pour qu’on ait un été chaud, sec, voire caniculaire.”
La vague de chaleur a aussi des conséquences sur les allergies. Le temps sec favorise la suspension dans l’air des pollens et des graminées.