Condamné en première instance à 29 ans de réclusion criminelle pour assassinat en 2009 à Ajaccio d'un proche de l'ex-dirigeant nationaliste corse Alain Orsoni, Jean-Bernard Leca est rejugé en appel à Aix-en-Provence à partir de ce lundi.
Rappel des faits
Noël Andreani, 58 ans, avait été tué le matin du 26 juin 2009 à Ajaccio, alors qu'il venait de quitter son domicile. Circulant à scooter, il avait été renversé par une voiture, dont le conducteur et unique occupant était sorti pour l'abattre de cinq coups de fusil de chasse, dont un dernier coup de grâce dans la tête. Le tireur avait ensuite pris la fuite à bord du même véhicule volé, retrouvé incendié dans un quartier proche des lieux de l'assassinat.Se fondant notamment sur des témoignages,dont les auteurs se sont depuis rétractés, et sur un renseignement anonyme parvenu à la police judiciaire d'Ajaccio, les enquêteurs
orientaient leurs recherches vers Jean-Bernard Leca. Selon ce renseignement anonyme, l'assassinat aurait été commandité par Francis Castola, de la bande dite du "Petit
Bar", en représailles contre le clan Orsoni.
Jean-Bernard Leca continue de clamer son innocence
Que ce soit pendant l'instruction ou pendant le premier procès d'assises, Leca, 43 ans, a toujours farouchement nié être l'auteur de ce crime. Alain Orsoni était proche de Noël Andreani, avec qui il avait notamment partagé des responsabilités dans l'AC Ajaccio, un des deux clubs de football de la ville. Andreani était également un proche d'Antoine Nivaggioni, qui sera lui-même assassiné le 18 octobre 2010.Je n'avais aucune raison de m'en prendre à Noël Andréani"
avait opposé en première instance Jean-Bernard Leca, dont les défenseurs avaient plaidé l'acquittement.
"Tout cela est fondé sur une construction intellectuelle de la Jirs (Juridiction interrégionale spécialisée de Marseille) qui essaie à tout prix de résoudre les affaires corses", avait déclaré Leca.