"Dès que je ferme les yeux, je revois la scène" : le jeune motard qui a percuté Kamilya face à la justice

Il était entendu ce mardi 10 septembre par la chambre de l'instruction de la cour d'appel d'Aix-en-Provence pour statuer sur son éventuel placement en détention provisoire. Mattéo, 19 ans, a tenté de convaincre la justice qu'il ne présentait aucun risque de récidive.

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Il est arrivé tête baissée, avec un masque chirurgical. Lunettes de vue, chemise et pantalon clairs, Mattéo, 19 ans, sait qu'il joue ici sa liberté, au moins jusqu'à son procès. La famille de Kamilya, la fillette de 7 ans qu'il a mortellement percutée le 29 août dernier à Vallauris, n'est pas présente dans la salle.

Et c'est sans vouloir inverser les rôles, mais pour dire sa vérité, qu'il raconte :

C'est traumatisant. Depuis ce jour-là, je ne mange pas, je dors très peu, c'est très compliqué. Dès que je ferme les yeux, je revois la scène (...). Dès que je suis seul, c'est insupportable.

Mattéo, auteur de l'accident qui a coûté la vie à la petite Kamilya

Il dit n'avoir pas vu Kamilya et son grand frère traverser le passage piéton. Et affirme avoir "mis les gaz" sur une moto nerveuse, cabrant involontairement sur la roue arrière.

Face à lui, l'avocat général temporise : impossible selon lui de projeter un corps à plus de 20 mètres en roulant à seulement 30 km/h.

Ce qui se joue lors de cette audience, c'est un éventuel placement en détention provisoire du jeune homme.

C'est ce qu'avait demandé le parquet de Grasse au terme de sa garde à vue, mais le juge des libertés et de la détention avait décidé de laisser le jeune homme libre, sous contrôle judiciaire, avec plusieurs contraintes : obligation de pointer au commissariat, interdiction d'entrer en contact avec la famille de la victime et de quitter le département, suspension du permis de conduire.

Sa remise en liberté avait suscité l'émoi dans l'opinion publique.

Décision ce mercredi

Le parquet avait fait appel de cette décision, jugeant le risque de récidive réel, ce qu'a réfuté l'avocate du jeune chauffard ce mardi 10 septembre devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel d'Aix-en-Provence. Selon elle, son client serait incapable de remonter sur une moto.

Le jeune homme a aussi fait valoir les conséquences d'une détention sur son avenir professionnel : il doit commencer le 20 septembre prochain un contrat en alternance, dans le cadre d'une licence universitaire.

Et de conclure : "J'ai toujours été quelqu'un de modèle, je travaille pour aider mes parents financièrement".

La décision a été mise en délibéré. Le jeune homme sera fixé sur son sort ce mercredi 11 septembre à 11h45

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