L'Assemblée nationale a approuvé mardi la suppression, pour la rentrée 2020, du "numerus clausus" et du concours couperet limitant le nombre d'étudiants admis en deuxième année de médecine, l'une des mesures phares du projet de loi Santé.
Cette suppression, votée en première lecture par 74 voix contre 4 et 11 abstentions, doit permettre d'"augmenter de 20% à peu près le nombre de médecins formés" tout en diversifiant leurs profils, selon la ministre de la Santé Agnès Buzyn. Critères de sélection et passerelles entre cursus seront précisés par décret.
En 2018 par exemple, le quota avait été fixé à 8.205 places. Après avoir fortement baissé jusque dans les années 1990 en médecine, le numerus clausus a été très nettement relevé depuis le début des années 2000 face au manque de professionnels.
En 2017-2018, 2.801 étudiants étaient inscrits en PACES à Marseille. Seuls 372 étudiants de première année commune aux études de santé ont été autorisés à poursuivre leurs études.
Ce couperet entraîne un "gâchis" et "conduit à l'échec d'excellents lycéens", selon la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal.
Les effectifs d'étudiants en deuxième ou troisième années de médecine, mais aussi en dentaire, pharmacie et maïeutique (sage-femme), seront déterminés à l'avenir par les universités, en lien avec les agences régionales de santé, selon les capacités et les besoins du territoire.
Les places disponibles en 2018 à Aix-Marseille
Médecine | Pharmacie | Maïeutique | Odontologie | Numerus clausus total |
372 | 160 | 36 | 72 | 640 |