Les produits étaient commandés sur WhatsApp et livrés en scooter, et la marchandise, stockée en Airbnb, dans ce réseau de trafic de stupéfiants d'un nouveau genre. Quatre personnes ont été mises en examen et écrouées.
On les appelle Uber Shit en référence au mode de livraison en scooter, rapide et très agile, sur le modèle des livreurs UberEats.
Sauf qu'il ne s'agit pas de pizzas ou de sushis mais de produits stupéfiants.
"L'affaire a démarré en juin 2019 lors d'un simple contrôle routier", explique André Céméli, chef du district police à Aix-en-Provence, Vitrolles et Marignane.
Les policiers mettent la main sur une dizaine de barrettes de cannabis. Le conducteur interpellé est entendu et des "éléments troublants" poussent les enquêteurs à ouvrir une information judiciaire.
Ils remontent patiemment la piste du trafic jusqu'à la découverte, dans un appartement loué sur Airbnb d'Aix-en-Provence, de 10 kg de résine et d'herbe de cannabis, et de 10.000 euros en liquide.
Commande sur les réseaux sociaux, livraison sur rendez-vous
Une petite centaine de clients devait être livrée chaque jour dans ce business visiblement très lucratif. Les enquêteurs ont estimé à près de 7.000 euros le chiffre d'affaire quotidien.
L'organisation du trafic, depuis la commande via les réseaux sociaux jusqu'au stockage des recettes et marchandises dans des locations Airbnb, misait sur l'efficacité et aussi la discrétion, selon les enquêteurs.
Un nouveau type de trafic de stupéfiants en plein essor : "C'est le troisième réseau Uber Shit découvert dans le secteur d'Aix-en-Provence", précise le commissaire divisionnaire André Céméli.