Un ex-détenu soupçonné de radicalisation condamné à trois mois de prison au tribunal d'Aix-en-Provence

Un homme de 35 ans a été condamné mardi à trois mois de prison avec la possibilité d'aménager sa peine au tribunal d'Aix-en-Provence, après avoir raté un rendez-vous très important.

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Il était attendu pour pointer au commissariat le dimanche 3 décembre à 8h30, au lendemain de sa sortie de prison. Kaiss Bouzazi a plaidé n'avoir "pas connaissance du rendez-vous" lors de sa comparution au tribunal d'Aix-en-Provence, ce mardi 26 décembre.

La visite était pourtant de la plus haute importance : il s'agissait de s'assurer que le prévenu n'allait pas commettre d'acte terroriste dans le cadre d'un protocole imposé à sa sortie de prison. Il a été immédiatement interpellé par une équipe du raid, alors qu'il était tranquillement en train de faire le ménage chez sa mère, le 3 décembre.

Un "cheminement" religieux

"J’étais dans un état second", a expliqué le prévenu à propos de son rendez-vous manqué. Surtout, il a tenté de dissiper les soupçons de radicalisation : "Mon père est mort quand j’étais jeune. Je n’ai pas eu d’autorité paternelle. La religion a été un cheminement" a-t-il fait valoir à propos de sa pratique religieuse poussée en prison.

"Ce refus s’insère plus dans une opposition aux administrations (...) Il avait tout l’appareillage intellectuel pour connaître le contenu de ses obligations", a argumenté en retour le procureur avant de requérir un an de prison.

Le ministère public a notamment fait état du casier judiciaire chargé du prévenu. Âgé de 35 ans, ce dernier a déjà fait l'objet de plusieurs condamnations après des vols et des braquages, dont celui du snack D'hélice Pizz, en octobre 2009. Il a finalement été condamné à trois mois de prison, avec la possibilité d'aménager sa peine.

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