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REPLAY "Justice en France " : regardez le premier numéro de l'émission de France 3

La première émission de "Justice en France" pousse les portes de la Cour d'appel d'Aix-en-Provence, lors d'une audience correctionnelle de délits routiers.

Avec "Justice en France", les caméras de France 3 vous font vivre la réalité de la justice et des procès. Regardez ici le premier épisode de cette série documentaire évènement.

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Excès de vitesse en récidive, conduite sans permis ou assurance, ou sous emprise d'alcool, refus d’obtempérer, homicides involontaires... En 2020, 587.000 délits routiers ont été répertoriés par les services de la police et la gendarmerie.

Premier épisode : les délits routiers

Et c'est donc ce thème des délits routiers, qui a été choisi pour la première émission de "Justice en France", la nouvelle émission de France 3 à découvrir dans cet article en avant-première et le mercredi 19 octobre 2022 à 23h10 sur France 3.

Devant la cour d’appel d’Aix en Provence, des prévenus reviennent sur les circonstances de leur délit. À la barre, ce jour-là, un ambulancier, stressé, qui a très peur de perdre son permis. Le juge s’adresse à lui : "Vous êtes ici pour conduite en état alcoolique, avec récidive". "Je m’en rappelle", répond l’ambulancier. "Je préfère vous le rappeler, précise fermement le juge, c’est éducatif."

Des audiences décryptées pour mieux comprendre le fonctionnement de la justice

Les audiences sont décryptées en plateau. Le chroniqueur judiciaire Dominique Verdeilhan s’appuie sur l’expertise de Maître Blandine Lejeune, avocate au barreau de Lille, et Jacques Dallest, procureur honoraire de la cour d’appel de Grenoble :"C’est important que le juge précise que [son rappel] est pédagogique, explique le magistrat, car il y a vraisemblablement dans la salle d’autres prévenus qui vont aussi être jugés pour des délits similaires."

L’ambulancier s'explique désespérément à la cour, arguant qu’il a changé, et que " s'il perd son permis, il n'aura plus de travail". Mais il sera condamné à cinq mois de prison avec sursis et quatre mois d’annulation de permis. Exactement le même jugement qu’en première instance. 

Jacques Dallest pense que plus on comprendra la justice, mieux on acceptera ses décisions.

Maître Blandine Le Jeune souligne le rôle pédagogique de cette nouvelle émission.

Les gens vont peut-être réaliser que cela n’est pas si facile de juger. Cela évitera, à terme, certains jugements à l’emporte-pièce, estimant par exemple, qu’un prévenu a pris une peine trop faible. Ils verront que derrière un homme, il y a un parcours, une personnalité, des souffrances.

Me Blandine Le Jeune, avocate au barreau de Lille

Des comparutions qui se succèdent

Ce jour là aussi, un autre homme comparait lui, pour homicide involontaire. Il a réparé la roue crevée d’un motard sur l’autoroute. Il a mis une mèche sur son pneu et malheureusement, une demi-heure après, le motard a chuté avec sa compagne. Elle décèdera à la suite de l’accident.

À la barre, le réparateur est nerveux, comme en témoignent ses mains dans son dos. Il affirme qu'il a "signifié au motard qu'il fallait prendre la première sortie car la situation de sa moto était dangereuse." Le motard, lui, rétorque que le mécanicien ne l'a jamais mis en garde, "sinon, je me serais arrêté dès que possible", confie-il à la cour, les larmes aux yeux.

On apprend finalement lors du procès, que le prévenu n'était pas un mécanicien expérimenté , mais un cuisinier en reconversion. Accablé, l'homme qui a perdu sa compagne confie alors à la cour : "Il faudrait que les garagistes intervenant sur les autoroutes assurent des interventions fiables, afin que des drames comme celui que nous venons subir ne se reproduisent plus."

L’appel confirmera le jugement de première instance : le réparateur est condamné à six mois de détention avec sursis, et  20.000 euros de dommages et intérêts.

Producteur du pôle justice de Morgane Production, Samuel Luret a assisté à l’audience et raconte : “On est pris d’émotion par la déclaration du compagnon et du fils de la victime. Mais on a aussi de la compassion pour  le réparateur tétanisé qui n’est pas un homme malhonnête. Il a sans doute voulu bien faire."

Un progrès pour la démocratie

Le producteur Samuel Luret espère vivement que cette collection "Justice en France" s’inscrira dans la durée "car la justice et les mœurs évoluent."

Il faut toujours être à l’écoute de ce qui se passe dans les tribunaux. C’est une petite lucarne sur le monde de la justice, au nom du peuple français. C’est un progrès pour la démocratie

Samuel Luret, producteur Morgane Production

La première émission inédite "Justice en France" est diffusée sur France 3 mercredi 19 octobre à 23h10 et déjà disponible en avant-première sur france.tv.

Crimes, délits, divorces, mesures de tutelles, dossiers de surendettement, conflits commerciaux ou litiges prudhommaux, cette collection d’émissions abordera, chaque mois, toutes les dimensions de la justice en France.

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