Caractérisé par une architecture unique, le projet de la mécène suisse Maja Hoffmann, porté par l’architecte Frank Gehry, permettra d’accueillir des expositions et offrira au public une vue panoramique sur la cité arlésienne.
Le public va pouvoir découvrir ce samedi le nouveau lieu artistique de la Fondation Luma, financé par la milliardaire suisse Maja Hoffmann sur les 10 hectares des anciens ateliers SNCF.
Un projet culturel qui s'articule autour de la tour imaginée par l'architecte Frank Gehry. Voici cinq choses à savoir sur la Tour Luma.
- Une tour-miroir de 56 mètres de haut
Le bâtiment de 9 étages s'érige comme un phare au milieu de la ville. La Tour Luma sera accessible dès ce samedi 26 juin au grand public. Les visiteurs pourront alors parcourir sa large superficie de 15.831 m2 et notamment ses 2000 m² de salles d'exposition.
L'édifice est destiné à recevoir des galeries d'art et des oeuvres en tout genre. Il doit également abriter des espaces de présentation et d’archives, une bibliothèque, des bureaux, des salles de séminaires et un café-restaurant.
A sa base, une rotonde, à la surface transparente et semi poreuse. Sa forme circulaire est un clin d'oeil aux arènes romaines d'Arles.
- 11.500 briques métalliques
Pour créer cet aspect réfléchissant unique, c'est l'inox que Frank Gehry, l’architecte qui a conçu la tour, a choisi.
Chacune de ces briques est différente. Car elles n'ont pas la même taille ou la même forme. Elles ont donc été numérotées pour permettre l'assemblage de la tour.
Ces innombrables facettes métalliques sont fixées par des attaches à une structure interne non-visible. Une structure sous forme d'une coque en métal qui assure l'étanchéité de l'édifice.
- Sept ans de construction
C’est en 2014 que la première pierre de la Tour Luma a été posée. A l'origine, le projet est impulsé par une mécène suisse, Maja Hoffman. Celle-ci souhaite créer un espace culturel à destination des Arlésiens sur les anciens ateliers de la SNCF d’Arles.
Très vite, c'est l'architecte influent de 92 ans, Frank Gehry, créateur notamment de la Fondation Louis Vuitton à Paris, qui s'empare du projet.
- Des biomatériaux innovants
L'ambition affiché du chantier était d'utiliser des biomatériaux prélevés localement. Une idée destinée à inspirer de nouvelles pratiques dans les méthodes de construction.
Ainsi, 30.000 tuiles à base d'algues de vingt couleurs différentes ont été utilisées pour recouvrir l'édifice. Elles ont été réalisées en utilisant le moulage par injection et en respectant les normes industrielles et de sécurité.
La Tour présente également une variété de revêtements muraux textiles tissés avec du fil bioplastique algal. Certains panneaux muraux cristallisés ont été conçus à base de sel, un matériau abondant dans la région.
Des plantes invasives ont également été utilisées pour fabriquer une partie du mobilier.
- 33.800 m² de jardins publics
Arbres, plantes, arbustes, c’est près de 140 espèces différentes qui sont venues habiller la vaste plateforme de béton laissée par les anciens ateliers de la SNCF d’Arles.
Un parc conçu par l’architecte de paysages Bas Smets. Il a tiré son inspiration des paysages qui entourent la ville, la Camargue, la Crau et les Alpilles.
Clou du spectacle, un étang de 2500 m² : grâce à l’humidité qu’il génère, il vise à recréer un écosystème méditerranéen.
Un système de circulation d’eau durable qui puise sa source dans le canal de Craponne. Créant un micro climat à la température plus basse (notamment en été), il rend possible la croissance de la végétation.