Ce n'est pas forcément visible à l'oeil nu car il y a des retenues d'eau mais le Rhône connaît cet automne un débit historiquement bas. La faute a un manque de précipitations et d'enneigement l'hiver dernier. La production d'hydroélectricité a chuté d'un tiers par rapport à l'an dernier.
Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter.
Notre politique de confidentialité
C'est une série de facteurs climatiques tout au long de l'année 2017 qui aboutit cet automne à ce phénomène historique : le Rhône connaît un de ses plus bas débits. Au début de l'année, il était à 300 mètres cubes par seconde contre 1 100 m3/seconde en moyenne. Et comme il n'y a pas eu d'importantes chutes de neige pendant l'hiver, au printemps la fonte des neiges n'a pas apporté beaucoup de débit au fleuve. Les pluies de juin ont permis de renflouer un peu le cours d'eau.
Un déficit de 50% par rapport à la moyenne du siècle
Depuis fin semptembre, le Rhône a un débit réduit de moitié par rapport à la moyenne enregistrée depuis 1920. A Valence, par exemple, le débit est tombé en octobre à ses plus bas niveaux historiques avec 360 m3/s contre 850 m3/s en temps normal.
Retard de production hydroélectrique
Les pluies de novembre ont permis une amélioration temporaire qui ne permettra pas cependant de rattraper le retard important de la production d'hydroélectricité, attendue autour de 10 térawattheures (TWh) sur 2017 après 14,5 TWh en 2016, explique à l'AFP Martin Pochat, responsable du centre de gestion de la production du Rhône à la CNR. La CNR n'avait pas connu un niveau aussi bas sur le fleuve depuis 2011. Ces faibles débits ne sont toutefois pas visibles à l'oeil nu grâce aux retenues d'eau, sauf peut-être sur la partie terminale du fleuve entre Vallabrègues (Gard) et la mer, où quelques bancs de gravier témoignent de la situation.
Une baisse des eaux navigables à Arles
Ces faibles débits ne sont toutefois pas visibles à l'oeil nu grâce aux retenues d'eau, sauf peut-être sur la partie terminale du fleuve entre Vallabrègues (Gard) et la mer, où quelques bancs de gravier témoignent de la situation. Une baisse des eaux navigables a en outre été constatée entre Arles (Bouches-du-Rhône) et Beaucaire (Gard) et une hausse de la salinité près de la mer a été signalée mais sans conséquence sur les activités économiques, selon M. Pochat.
Problème d'irrigation des rizicultures
En 2011, une hausse de la salinité du Rhône, en pleine période de production agricole au printemps, avait entraîné des problèmes d'irrigation des rizicultures en basse vallée du Rhône.