Depuis le 4 mai, le Festival européen de la photo de nu a ouvert ses portes aux visiteurs. L'association "Osez le féminisme" propose son propre rendez-vous. Dix artistes offrent une regard différent, loin des clichés masculins.
Depuis le 4 mai, Arles accueille le Festival européen de la photo de nu. Cette année, les expositions ne se déroulent pas dans un lieu unique, mais dans plusieurs endroits de la ville. Depuis deux ans, l'association "Osez le féminisme" propose son propre rendez-vous. Cinq lieux, dix photographes, neuf femmes et un homme, offrent un regard différent, loin des clichés masculins.
Le corps des femmes vu par des femmes ouvre de nouvelles pistes. Souvent le corps objet, le corps parfait, le corps vu par des hommes, nous impose sa forme d'esthétisme.
explique Cathy Peylan, photographe.Un corps qui dégage une force dégage aussi une force de caractère, c'est une façon qu'a le corps des femmes de s'assumer, de se montrer, de dire sa liberté d'être un corps nu, parce qu'un corps nu c'est une forme de résistance
Ici, la sensualité domine, les femmes explorent sans tabou et prennent possession du sujet dans sa globalité. Un regard où se mélange érotisme, liberté, sexualité, tabou, mais aussi sens de la vie.
indique Fabienne Forel, photographe.Je travaille sur l'existence, sur la naissance, sur l'amour et sur la mort. On est allé dans la nature, des beaux endroits, c'était très fort
Autre lieu, autre regard, l'exposition de la photographe Sophie Muret n'offre pas une mise en scène, mais une mise à nu, un regard sur la liberté de n'appartenir à personne.
témoigne Martine Charrière, organisatrice de "Tombé.e.s des Nu.e.s".On regarde les femmes dans leur réalité, dans leur simplicité, dans leur fantasme aussi, mais toujours un regard respectueux
"Tombé.e.s des Nu.e.s" offre un regard politique et pose la question de l'image de la femme dans la société.
Reportage : Frédéric Renard et Alban Poitevin