"Parfois, j'oublie qu'ils ont des cornes", une ostéopathe pour les taureaux avant leur entrée dans l'arène

Anaïs Bernard est ostéopathe pour animaux. L'historique manade Laurent, à Arles, fait appel à elle, afin que ses taureaux se sentent bien durant la saison des courses camarguaises.

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Faire un massage à des taureaux d'élevage ? Ça ne lui fait pas peur. Anaïs Bernard, ostéopathe pour animaux, manipule chats, chiens, chevaux et bovins.

Au cœur de la Camargue où elle demeure, la manade Laurent, une manade installée à Arles depuis 1944, fait appel à ses services. Alors que Bajan, l'un des taureaux de l'élevage, s'apprête à entamer l'été et son lot de fêtes votives et de courses camarguaises, l'animal s'est raidi. Il peine à tourner la tête.

"Parfois, j'oublie qu'ils ont des cornes"

"Le but de la séance sur un taureau, comme sur les autres animaux, c'est de lui enlever toutes les dysfonctions que je peux rencontrer sur son corps, pour que sa liberté de mouvement soit retrouvée", explique la soignante.  Face à ces animaux élevés à l'état semi-sauvage, elle n'a jamais été confrontée à des mouvements dangereux. La première étape, avant une manipulation, c'est le contact : "pour leur faire comprendre pourquoi on est là et pourquoi ils sont là et arriver à les faire se calmer avant d'attaquer la séance. Parfois, j'oublie qu'il a des cornes", dit-elle.

Patrick Laurent, propriétaire de la manade est bluffé : "le taureau a une raideur quelque part, Anaïs vient le voir, elle fait son analyse, elle le manipule, elle ne fait rien de spectaculaire. Et quand il ressort, il marche normalement. Il a pris aucun cachet, reçu aucune piqûre, c'est génial !"

Une pratique très physique

Bajan ne risque pas la mise à mort dans la course camarguaise. Dans les arènes où il est lâché, il doit faire preuve de combativité face à des hommes qui tentent d'attraper des attributs primés accrochés aux cornes et au frontal de l'animal.

"Ce sont des courses assez difficiles pour eux, relève Aïs Bernard, parce qu'entre chaque course, ils n'ont pas d'entraînement physique. Même s'ils vivent à l'extérieur, ils ne travaillent pas leur cardio, ils ne travaillent pas leur musculature. Contrairement aux chevaux, ils ne sont pas montés de manière régulière. Ils n'anticipent pas les efforts de la même manière."

Avec AFPtv, Anna Caronna et Ines Atcher

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