C'est le week-end le plus important de l'année à Arles. Corridas pour les uns, bodegas pour les autres, les deux pour beaucoup. La Feria de Pâques ouvre ce soir, pour trois jours.
Arènes portatives, systèmes de son et lumière, expositions taurines... la ville d'Arles se transforme. Aux arènes antiques, quinze personnes s'activent pour que tout soit prêt ce vendredi soir, qui marque l'ouverture de la Feria de Pâques.
"On prépare pour les courses camarguaises et les corridas, tout ce qui est banderoles, drapeaux, tout ce qui est nettoyage, barrières, pistes", décrit Cédric Garcia, responsable de piste aux Arènes d'Arles. "On attend beaucoup de monde pendant les spectacles, on essaie de réceptionner le public du mieux possible, que la piste soit bonne pour les taureaux, les raseteurs ou les toreros donc... c'est un peu stressant, oui", poursuit-il.
Place du Forum aussi, c'est l'effervescence. C'est un moment très attendu par les commerçants. Le restaurateur Mathieu Goncalves réalise 10 % de son chiffre d'affaires pendant ce week-end.
"Une feria réussie, c'est une saison réussie normalement. Vous lancez votre saison parce que c'est très très important pour tout le monde", analyse Mathieu Goncalves.
Ce constat économique est partagé par la municipalité.
"Si on fait le cumul des deux ferias, la grosse, celle de Pâques, qui arrive ce week-end et celle de septembre, la feria du riz", décrypte Jean-Michel Jalabert, premier adjoint de la Ville d'Arles, "ce sont des retombées économiques sur la ville d'environ 10 millions d'euros. Pour le commerce arlésien, auprès des restaurateurs, hôteliers, cafetiers, associations... tous ces acteurs qui font ensuite vivre la ville toute l'année."
Enjeu majeur de ce week-end : la sécurité. Croix-Rouge, Croix-Blanche et pompiers installent un poste de secours qui restera en place jusqu'à la fin de la Feria, le 10 avril.