Mardi 20 novembre, un détenu jette de l'eau bouillante au visage d'un surveillant, dans la maison centrale d'Arles. Le surveillant est brûlé au visage, au thorax et sur le côté droit du corps. Le détenu avait déjà été signalé "dangereux".
La scène se déroule dans le bâtiment B de la prison d'Arles. Une "centrale sécuritaire" qui abrite des détenus purgeant des peines allant de 10 ans à perpétuité. L'agent est appelé par le détenu. La porte de sa cellule est fermée. Le surveillant s'approche et le détenu jette de l'eau bouillante, qui passe à travers la porte de la cellule. Le gardien est brûlé au visage, thorax et sur le côté droit du corps.
Un geste délibéré
Ce détenu, comme beaucoup d'autres, a des plaques chauffantes dans sa cellule. L'homme a été signalé "dangereux" par le personnel pénitentiaire. Son geste est délibéré, selon Jessy Zagari, délégué régional FO Pénitentiaire. Le surveillant a été pris en charge par la direction. Il est allé à l'infirmerie de la prison avant d'être transféré à l'hôpital d'Arles. Il a une dizaine de jours d'arrêt maladie.
Des sanctions administratives et pénales sont demandées
Les surveillants demandent que ce détenu, actuellement placé à l'isolement, ne retourne jamais en détention "classique". Ils pensent que sa place est dans un quartier disciplinaire et réclament également son transfert. Dans certains "quartiers", des gardiens travaillent avec des jambières et des casques... des protections installées au moment où ils ouvrent la porte des cellules. Le personnel de surveillance souhaite également que la direction engage une action en justice, et pas seulement administrative.
Ce type d'agression se produit environ deux ou trois fois par an. Les collègues de travail du gardien blessé lui adressent tout leur soutien.