Accompagnées par l'observatoire de la qualité de l'air, de plus en plus d'écoles des Bouches-du-Rhône investissent dans des capteurs de CO2. Des dispositifs assez coûteux dans la lutte contre l'épidémie de Covid-19, incitant notamment à renouveler l'air plus souvent.
"Quand ça bipe il faut ouvrir les fenêtres, car il y a trop d’air pollué dans la classe."
Cette élève de CM2 l’a bien compris.
C’est dans les grandes lignes le fonctionnement d’un capteur de CO2. Le ministère de l’Education nationale a recommandé l’usage de ces dispositifs en milieu scolaire pour lutter contre l’épidémie de Covid-19.
Alors à Gémenos, près d’Aubagne dans les Bouches-du-Rhône, la commune a investi le mois dernier dans 30 de ces appareils pour en équiper les salles de classe de ses écoles.
L’association Atmosud œuvre dans le développement de ces capteurs.
L’organisme mène une mission gouvernementale de surveillance de la qualité de l’air et accompagne depuis peu les écoles qui veulent s’équiper.
Pour contrôler la qualité de l'air dans les classes, ils ont mis au point un capteur : le "Module Air".
Pour se procurer ces engins, les communes doivent mettre la main à la poche, 250 € par appareil tout de même. Un coût qui peut être pris en charge à hauteur de 50 € par l'état.
En comptant un capteur par classe, c'est un budget. Mais cet investissement, pour lutter contre la propagation du Covid-19, a d'autres bénéfices.
L'importance de renouveler l'air
Pour Mathieu Izard, ingénieur chez Atmosud, ces dispositifs favorisent une "prise de conscience collective de l’importance du renouvellement de l’air".
En renouvelant l'air, exit le CO2 dont l'accumulation peut être selon eux source de baisse d'attention des élèves.
"Enfin, on prend l’habitude d’ouvrir les fenêtres ou d’activer les systèmes de ventilation. On a moins de confinement ce qui est très bon pour évacuer l’ensemble des polluants d’origine intérieurs."
Et ces matières parfois très volatiles peuvent être de sources multiples :
"Dans les salles de classe les sources de pollution ça peut être le mobilier ou les activités par exemple à cause de la peinture, ou de la colle" explique l'association.
Par l'aération, l'association espère ainsi sensibiliser sur l'impact de la qualité de l'air sur la santé.
Dans certaines villes, les collectivités ne sont plus à convaincre.
A Marseille, la mairie a annoncé que les 470 écoles de la commune seront bientôt équipées de cette technologie, un par établissement.