Le neuvième championnat de France de barbecue réunit à Saintes-Maries-de-la-Mer des équipes venues de toute la France pour s’affronter autour du feu le samedi 14 et dimanche 15 septembre. Parmi elles, les Filles à Côtelettes, un groupe 100 % féminin. À quelques jours de la compétition, découvrez les coulisses de cette équipe.
"L’équipe est 100% féminine, le barbecue on l’associe à une cuisine masculine donc, c’est intéressant", affirme Morgane Vialle, l’une des membres de l’équipe. Cette année, les Filles à Côtelettes, une équipe exclusivement féminine, s’organisent pour les derniers préparatifs avant le début du championnat, ce samedi 14 septembre.
Élise Rouanet, Morgane Vialle, Julie Richard, et leur coach, Coline Faulquier, constituent l’équipe. Toutes trois étaient collègues de travail dans l’industrie des signes de qualité (AOP, IGP, ...), avant de se retrouver derrière les fourneaux. Un domaine professionnel qui constitue un vrai plus. "Dans notre profession, on sollicite une certaine sensorialité. On fait souvent des événements qui mettent en lumière la cuisine de qualité avec des chefs qui font de la cuisine du terroir. Ça nous a permis d’apprendre les bonnes combinaisons culinaires", confie Élise Rouanet.
Les femmes au-devant de la scène
La composition 100% féminine de l’équipe constitue, par ailleurs, un message fort pour la cheffe étoilée Coline Faulquier. "Je trouve qu’on dit encore beaucoup qu’il n’y a pas de femmes en cuisine, mais les femmes, elles sont là, c'est juste qu’on les met moins sur le devant de la scène. C’est cool parce que ça permet de nous mettre en lumière." Une démarche qui s’inscrit dans son quotidien." Quand je recrute dans mon restaurant, j’ai envie de recruter des femmes surtout. Après tout, je suis une cheffe, femme, ce qui est plus rare. Donc l’équipe 100% féminine ça m’a plus confortée dans la décision."
Contrairement à ses collègues qui concourent pour la première fois, Julie Richard participe au championnat depuis 2019. Pour elle, le défi, c'est aussi de se "réinventer" chaque année.
Pour ce faire, "Il y a eu un gros travail en amont pour élaborer les recettes, explique la cheffe étoilée, le concours nous a imposé les produits principaux, c'est-à-dire les viandes, mais nous, on pense et on ramène le reste." Elle poursuit, "j’ai proposé un premier jet de recettes, puis le groupe a orienté et peaufiné les recettes", explique Coline Faulquier. Au concours, il y a neuf catégories. La team concourra dans les épreuves de bœuf, taureau de Camargue AOP et agneau.
Pavé de bœuf ou pavé de taureau ?
Pour cette édition 2024, les Filles à Côtelettes ont imaginé trois recettes qui allient produits du terroir et originalité : pavé de bœuf, Pavé de taureau, et agneau. "Les recettes qu’on a élaborées sont le fruit d’un vrai échange", confie Élise Rouanet, membre de l’équipe. "Nous voulions des plats qui subliment le barbecue, tout en mettant en valeur les produits de notre région. Nous sommes toutes basées dans les Bouches-du-Rhône, et c’était important pour nous d’utiliser des ingrédients locaux".
Ce championnat, outre son aspect convivial et à l'air libre, est un art complexe, notamment en raison des contraintes imposées aux participants. "C’est un véritable challenge puisqu’on cuisine sans électricité", étaye Coline Faulquier. "J’ai acheté un robot-cutter manuel pour être prête le jour J. C’est une nouvelle expérience, on doit inventer des techniques", ajoute-t-elle.
Le challenge de la finale
La finale du championnat se déroulera sur deux jours, avec 2 h 30 accordées à chaque équipe pour préparer et présenter un plat. La veille de la finale, elles révèlent leur ressenti. "On ne s’est pas beaucoup entraînées ensemble, donc je me suis un peu inquiétée, mais ça va le faire. J’ai hâte parce que ma team est super, et je pense que ça va être une ambiance bon vivant", exprime Élise Rouanet. "On est contentes d’être là, on y va pour le jeu", ajoute Morgane Vialle. "L’an dernier, nous avons décroché une médaille de bronze, mais cette année, nous visons la médaille d’or", conclut Élise Rouanet. Coline Faulquier, part, quant à elle confiante, "Les épreuves avec beaucoup de contraintes ça me connaît. J’ai fait Top Chef en 2016, après ça je me dis qu’on peut tout vivre".