La municipalité a dévoilé les mesures proposées par les opérateurs présents dans la ville pour améliorer la situation. Mais si ces initiatives ne portent pas leurs fruits, une fin de service est envisagée.
Marseille veut mettre un stop à "une catastrophe sur le littoral". Afin de lutter contre les problèmes que représentent les trottinettes en libre-service, la municipalité a décidé de prendre des mesures strictes face aux trois opérateurs qui œuvrent sur la ville. Sous la menace d’une fin de collaboration, ces derniers se sont engagés à mieux réguler le service, a annoncé lundi 13 février la municipalité, qui "n'exclut rien" pour l'avenir. "Ils nous ont proposé des solutions crédibles, on va voir comment elles seront mises en œuvre", a poursuivi l'élue, en annonçant des réunions de suivi mensuelles.
France 3 Provence-Alpes revient sur ces principales mesures qui, si elles ne se révèlent pas efficaces, mettrons les trottinettes sur la béquille pour de bon.
- En mettant en place une régulation des stations
Les principales mesures annoncées concernent la régulation des stations, "avec un nombre d'engins qui sera contrôlé" grâce à "des moyens technologiques et humains" renforcés, avec pour objectif de "baisser le nombre d'engins par station", a déclaré à la presse Audrey Gatian, adjointe au maire de Marseille en charge de la politique de la Ville et des Mobilités, à l'issue d'une rencontre avec les opérateurs. Objectif : ne pas revivre "la situation de l'été 2022 qui a été une catastrophe sur le littoral, avec des stations débordant dans tous les sens, et qui a causé le ras-le-bol des Marseillais et des Marseillaises", a poursuivi l’élue, à l'issue d'une rencontre avec les opérateurs.
- En installant un "contrôle d’identité"
Un système de "contrôle d'identité" avec "reconnaissance faciale" sera également mis en place sur l'application de location, avec scan d'une pièce d'identité, afin de mieux réguler les fraudes aux moyens de paiement et à l'âge minimum, a précisé Audrey Gatian. La municipalité avait à la mi-janvier enjoint les opérateurs à proposer des solutions, faute de quoi elle envisagerait de mettre fin au service.
- En lançant un référendum sur la fin des trottinettes en libre-service ?
"Pour l'instant on continue" avec le service, a souligné l'élue, qui "n'exclut rien" toutefois pour l'avenir s'il n'y a pas d'améliorations tangibles "avant l'été" : l'actuelle convention signée avec les trois opérateurs arrive à échéance en octobre, mais elle "pourrait être dénoncée avant si on n'a pas de solution", a averti Audrey Gatian. "Je ne suis fermée à rien", a répondu l'élue, interrogée sur un éventuel référendum sur la poursuite de ces services, comme va en organiser la mairie de Paris début avril.
"Je ne suis pas pour ou contre (les trottinettes), mais si on a un système qui marche, je ne vois pas pourquoi on l'interdirait", a-t-elle toutefois souligné.
(avec AFP)