Trois personnes ont été placées en détention provisoire après le démantèlement d'un réseau européen de livraison de colis par drones. Les prisons de Tarascon et Luynes dans les Bouches-du-Rhône et de Toulon et Draguignan dans le Var étaient approvisionnées par ces drones en drogue et cigarettes.
Un réseau de livraison de colis à l'aide de drones opérait dans plus d'une quinzaine de prisons en France et en Belgique, a annoncé jeudi 7 décembre le parquet de Tulle. Trois personnes ont été placées en détention provisoire après le démantèlement de ce réseau. Les prisons de Tarascon et Luynes dans les Bouches-du-Rhône et de Toulon et Draguignan dans le Var étaient approvisionnées par ces drones en drogue et cigarettes.
Un site pour les commandes "Drone2france"
Cette enquête a été ouverte après la découverte en janvier 2023 dans la prison d'Uzerche (Corrèze) de "plusieurs colis largués au moyen de drones" contenant notamment stupéfiants et smartphones, a écrit le parquet dans un communiqué. Les investigations ont permis d'établir l'existence depuis l'automne 2022 d'une "équipe de malfaiteurs", dont "la tête de l'organisation" centralisait les commandes via un conte sur le réseau social Snapchat intitulé "drone2france3.
Plus de 15 prisons françaises concernées
Les prisons d'Uzerche (Corrèze), Saint-Mihiel (Meuse), Metz (Moselle) Vivonne (Vienne), Fresnes (Val de Marne), Epinal (Vosges), Bois-d'Arcy (Yvelines), Tarbes (Hautes-Pyrénées), Châteauroux (Indre), Châteaudun (Eure-et-Loir), Varennes-Le-Grand (Saône-et-Loire), Toulon (Var), Tarascon (Bouches-du-Rhône), Luynes (Bouches-du-Rhône) et Draguignan (Var) ont notamment été approvisionnées, de même que des établissements belges, selon le parquet.
Drogue et cigarettes
Le trafic concernait "en particulier des cigarettes et des stupéfiants", a précisé à l'AFP une source proche de l'enquête. Lors d'une opération judiciaire conduite à partir de lundi en région parisienne et dans les Hauts-de-France, les gendarmes de la section de recherche de Limoges (Haute-Vienne) et du groupement de la Corrèze ont procédé à l'interpellation de "huit individus impliqués dans ce réseau".
Des peines jusqu'à 10 ans de prison
Les trois principaux mis en cause ont été présentés jeudi au parquet et placés en détention provisoire jusqu'à leur jugement fixé au 1er février. Ils sont poursuivis pour trafic de stupéfiants, remise illicite d'objets à détenus, survol de zones interdites et blanchiment, faits passibles de 10 ans d'emprisonnement.