Le groupe sidérurgique Ascometal, dont un des sites se situe à Fos-sur-Mer, a demandé son placement en redressement judiciaire.
Le groupe sidérurgique français Ascometal, en grandes difficultés financières, a demandé ce 20 novembre l'ouverture d'une procédure de placement en redressement judiciaire auprès de la chambre commerciale du TGI de Strasbourg, a annoncé un porte-parole de l'entreprise à l'AFP.
"Ascometal a sollicité ce lundi l'ouverture d'une procédure de placement en redressement judiciaire", a déclaré un porte-parole de l'entreprise. La procédure, synonyme d'un dépôt de bilan, "concerne la holding du groupe Ascometal SAS et sa filiale opérationnelle Asco Industries", a-t-il précisé.
Détenue par un consortium d'investisseurs majoritairement français, Ascometal fabrique des aciers spéciaux (pour la mécanique, l'automobile, l'industrie des hydrocarbures) et emploie près de 1.550 salariés sur ses trois sites en France, Hagondange (Moselle, maison-mère), Dunkerque (Nord) et Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône).
En déposant son bilan, le groupe espère que "le tribunal rendra un jugement qui sera un placement en redressement judiciaire", a souligné le porte-parole de l'entreprise.
"A partir de là, une période d'observation va être ouverte: des administrateurs judiciaires vont être nommés. Ceux-ci auront à charge d'organiser le calendrier du dépôt des offres", a-t-il ajouté.
"Le souhait de l'entreprise est de privilégier une offre sur le périmètre global. Le passage en redressement judiciaire a vocation à faire aboutir à la reprise du groupe", a-t-il précisé.
Le groupe suisse Schmolz-Bickenbach, coté sur le marché suisse, a indiqué dans un communiqué avoir manifesté son intérêt pour une reprise du groupe et soumis une offre d'acquisition des actifs de Asco Industries. Le porte-parole a rappelé qu'Ascometal a pâti d'une "trésorerie devenue trop tendue".
"Le cash qui était là n'est pas inépuisable. La situation, d'un point de vue opérationnel, tant au niveau des carnets de commandes et des résultats d'exploitation se sont nettement améliorés cette année"
"Le processus de redressement va être encadré par le tribunal. C'est une demande de protection vis-à-vis des créanciers qui va officialiser le processus des offres, sous l'égide d'un tribunal", a-t-il rappelé.
Ascometal, ancienne filiale d'Usinor, avait déjà été placée en redressement judiciaire en mars 2014, avant d'être reprise en mai 2014 par Frank Supplisson, associé à des investisseurs français et européens, sous la houlette du ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg.