Le ministère de la Santé vient de répondre favorablement aux demandes des élus et associations du pourtour de l’étang de Berre. Un registre de surveillance des cancers sera mis en place avec ses bienfaits mais aussi ses limites.
La pollution industrielle sur le territoire de l’étang de Berre est un sujet sensible depuis 20 ans. Après avoir adopté à l’unanimité une motion pour demander la mise en place d’un registre local des cancers et des malformations congénitales, le conseil municipal de Fos-sur-mer vient de voir cette requête approuvée par le Ministère de la Santé.
« Actuellement, la norme de rejet est de 35mg par m3
mais multiplié par le nombre d’entreprises, quelles sont les réelles incidences sur le corps humain ? »
s’interroge Jean Hetsch le maire de Fos-sur-mer qui estime que
« la statistique sur les pathologies permettront peut-être de nous en dire plus»
Ce registre de surveillance est aussi au cœur d’un long combat mené par les associations. Combat qui aujourd’hui porte ses fruits mais
précise Daniel Moutet. Le Président de l'Association de Défense et de la Protection du Littoral du Golfe de Fos se réjouit de ce premier pas mais selon lui, il faut aller beaucoup plus loin« un registre n’est qu’un recensement du nombre de cancers.»
« il faut trouver les causes à effets et pouvoir déterminer quelle pollution est responsable de quel cancer »
La prochaine étape devrait être la réalisation d’une vaste étude épidémiologique.
Selon les dernières études, l'occurence des cancers sur la zone de Fos-sur-mer et de Port Saint-Louis est plus élevée que dans le reste de la France.