Les deux motions de censure contre le gouvernement d'Élisabeth Borne présentées par le RN et le groupe Liot à l'Assemblée ont été rejetées, lundi, par les députés. France 3 Provence-Alpes vous propose de connaître les détails de ce vote.
Le coup n’est pas passé loin. Les deux motions de censure, présentées par le RN et le groupe Liot à l’Assemblée, contre le gouvernement d'Élisabeth Borne après l’utilisation du 49.3 pour faire adopter la réforme des retraites ont été rejetées, lundi 20 mars. Aucun des deux textes proposés aux députés n’a atteint la majorité absolue de 287 voix pour renverser le gouvernement.
La motion de censure transpartisane du groupe Liot (Libertés, Indépendants Outre-mer et Territoires) consignée par les députés de la Nupes, qui avait le plus de chance d’aboutir a ainsi récolté 278 voix "pour", échouant ainsi à 9 voix près. France 3 Provence-Alpes vous propose de découvrir grâce à son moteur de recherche comment a voté votre député.
Celle du Rassemblement national obtient 94 voix pour. Pour rappel, seuls les votes "pour" sont recensés lors d'une motion de censure, les "non votants" représentant le reste des voix.
Le rejet de ces deux motions vaut adoption définitive de la réforme des retraites, avant sa promulgation par Emmanuel Macron, qui pourrait s'exprimer dans les prochains jours. Pas de quoi toutefois éteindre les actions de l’opposition face à ce texte polémique. La gauche a ainsi annoncé qu’un référendum d'initiative partagée est dans les tuyaux, et que des recours au Conseil constitutionnel sont à l’étude.
"Un sentiment de colère"
Du côté des syndicats, la mobilisation va se poursuivre et même s’amplifier avec de nombreuses actions prévues au niveau des transports mais aussi des raffineries qui provoquent des débuts de pénuries de carburant comme dans les Bouches-du-Rhône. Le numéro un de la CGT Philippe Martinez estime d’ailleurs que "c'est de la responsabilité" d'Emmanuel Macron "si la colère est à ces niveaux-là". "Nous sommes passés du sentiment d'être méprisés à un sentiment de colère, notamment parce qu'on a privé les salariés du résultat de leur mobilisation", à savoir, selon lui, le rejet du texte à l'Assemblée nationale s'il était passé au vote.
Deux tiers des Français (68%) assurent en effet ressentir de la colère devant l'utilisation du 49.3 par le gouvernement pour faire adopter la réforme sans vote à l'Assemblée, selon un sondage Elabe pour BFMTV publié lundi.