Dorine Cramagnac veut se faire entendre. Pour protester contre son logement social dont les murs sont fissurés, elle s'installe devant la mairie d'Istres. La municipalité et le gestionnaire expliquent qu'il n'y a pas de danger immédiat.
Ce lundi 27 décembre, Dorine Cramagnac, une quadragénaire en situation de handicap, s'est installée dans sa voiture devant la mairie d'Istres. "Malgré mon handicap, je vais y dormir, jusqu'à ce que ça bouge."
La raison de sa colère : les fissures qui parcourent les murs et le plafond de son logement social, situé allée de la Barque. "J'ai passé Noël toute seule et je passerai aussi le nouvel an seule. Il est hors de question que je mette en danger des invités."
"La résidence n'a que trois ans : les fissures sont rapidement apparues, se rappelle Dorine Cramagnac. On nous a dit que c'était la peinture, mais ça a continué d'empirer."
Des fissures, également visibles sur la façade extérieure, dans la partie du bâtiment où elle vit. Ce qui inquiète la locataire.
" Derrière ma tête de lit, il y a une fissure dans laquelle je peux planter un couteau." De l'autre côté de ce mur, sa voisine et sa famille ont été relogées par le gestionnaire de l'immeuble.
Un expert pour janvier
CDC habitat, explique avoir fait cette proposition. Même si l'étude de l'expert envoyé sur place "a conclu qu'il ne se trouve aucun péril pour les locataires", précise le gestionnaire.
"S'il n'y a pas de danger, comment se fait-il qu'ils aient relogé ma voisine, s'étonne la quadragénaire. C'est bien la preuve qu'il y a un vrai risque." Elle aimerait avoir accès à cette expertise.
Le gestionnaire annonce que l'expert reviendra en janvier, cette fois-ci pour étudier l'appartement de Dorine Cramagnac.
Relogement
De son côté, le cabinet du maire explique avoir à deux reprises proposé un relogement.
Une affirmation que Dorine Cramagnac réfute. Elle soutient que la mairie ne lui a fait aucune proposition de la sorte.
"Ça devait être mon appartement pour toujours, celui où j'allais faire ma vie, explique la quadragénaire. Maintenant, je veux juste quitter Istres. Je ne demande pas de dédommagement, juste qu'on finance mon déménagement."
La mairie indique avoir aussi envoyé son expert insalubrité. Il n'y aurait aucun danger immédiat.
Un rendez-vous avec la locataire est prévu le 6 janvier, annonce le cabinet du maire.