"Je regrette d’y être allé" : après la diffusion des images des massacres du Hamas en Israël, les députés sous le choc

Des images "insoutenables", "glaçantes". Mardi 14 novembre, les députés ont été invités à visionner des vidéos de l'attaque du Hamas en Israël. En sortant de l'Assemblée nationale, quelle est leur réaction ?

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Certains avaient choisi de ne pas y aller, tellement la projection promettait d’être éprouvante. Ne comprenant pas, comme Mohamed Laqhila, député Modem des Bouches-du-Rhône, l'intérêt de ces images dans le débat politique. "Je ne vois pas ce que ça peut apporter de montrer des atrocités", commentait-il mardi 14 novembre dans la matinée. "Pourquoi ne pas aller voir la réalité de l'autre côté ?", dans la bande de Gaza, questionnait-il.

La diffusion des images des massacres du Hamas en Israël à l'Assemblée nationale, a été presque pire que ce qu'ils imaginaient.  Les 120 membres du groupe d'amitié France-Israël de l'Assemblée ont été invités à visionner une compilation des images de l'attaque perprétée le 7 octobre : 43 minutes sans montage issues d'extraits filmés par le Hamas, ou les victimes et secouristes. 

Après le visionnage, des députés des Bouches-du-Rhône commentent pour France 3 Provence-Alpes, ce qu'ils ont vu. 

Didier Parakian (Renaissance) : "Il ne faut surtout pas que le film fuite"

Pour Didier Parakian, député Renaissance dans les Bouches-du-Rhône, les images sont "insoutenables". "Je suis tellement bouleversé que je ne trouve pas les mots", confie-t-il à France 3  Provence-Alpes à la sortie de la projection.

"Je n'ai jamais vu une telle monstruosité. Ils s'acharnent comme des animaux et ils sont fiers. Ils s'amusaient avec des cadavres comme si c'étaient des ballons de foot", déclare l'élu avec beaucoup d'émotion. L'ambiance dans la salle était pesante. Un silence absolu. "Les gorges étaient sèches, j'avais des maux de ventre, j'avais froid alors qu'il faisait chaud", énumère-t-il. "Je regrette d'y être allé".

Lionel Royer-Perreaut (Renaissance) : "C'était glaçant"

Une "salle très silencieuse", c'est ce que décrit le député Lionel Royer-Perreaut, député Renaissance des Bouches-du-Rhône. Une soixantaine de députés de tous bords politiques étaient présents dans la salle du Palais Bourbon. Personne n'a eu besoin de consulter le médecin de l'Assemblée nationale ou les pompiers mis à disposition pour les députés lors de la séance. "Deux collègues sont sortis avant", précise l'élu, ne supportant plus l'horreur des images."C'était glaçant", dit-il. 

Pour Lionel Royer-Perreaut, cette projection est un "moyen dans les échanges" que les élus peuvent avoir à propos de cette attaque. Il précise toutefois que le grand public ne peut pas être à même de voir ces images, "qu'il faut avoir un certain recul", comme celui qu'ont les politiques.

Franck Allisio (RN) : "Le but, c'est de pouvoir dire : 'Moi, j'ai vu ces images'"

Franck Allisio, député Rassemblement national dans les Bouches-du-Rhône, était aussi présent pour la projection. "C'est conforme à ce qu'on nous avait dit, c'est une boucherie", décrit-il.

L'élu précise qu'aucun montage n'a été réalisé par Israël. "Ce sont des images en direct ou des appels audios des terroristes qui sont diffusés." Bien que visualiser ces images soit difficile, pour lui, "c'était un devoir d'y aller". "Plus il y aura de témoins, mieux ce sera et mieux on pourra en rendre compte. La première obsession des gens, c'est de gommer la réalité. Le but, là, c'est de pouvoir dire : moi, j'ai vu ces images."

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