Avant d'annoncer cette excellente nouvelle, l'Agence de l'eau a prélevé 700 échantillons d'eau sur plus de 2000 kilomètres. Une campagne inédite pour analyser l'état de santé de cette mer qu'on imagine tellement polluée qu'elle pourrait en mourir.
Son image est celle d'une mer noyée sous le plastique. Fermée, polluée, mal-aimée ? C'est là tout le paradoxe car la Mediterranée va mieux. Bien mieux qu'il y a 40 ans, selon les récentes études de l'Agence de l'eau.
Avec cet inventaire exhaustif et inédit de la biodiversité, il est possible d'annoncer que la pollution est en net recul. La faune et la flore réapparaissent parfois comme peuvent le constater certains baigneurs. À La Ciotat, par exemple, les oursins reviennent et les souvenirs d'hydrocarbures s'éloignent.
Un meilleur contrôle des activités humaines et la mise en place d'espaces protégés, comme le Parc national des Calanques expliquent le retour en force de la biodiversité ces dernières années, selon l'Agence de l'eau. Même le pronostic du commandant Cousteau était faux.
Il faudra poursuivre et même élargir ce travail car la Méditerranée reste un espace fragile. Bien que résilient.
La nature sait très bien se régénérer elle-même, elle a ses propres mécanismes, sa propre intelligence qui dépasse la nôtre. On essaie de comprendre ça.
Jean-Charles Granjon, biologiste marin, fondateur de Bluearth
/regions/2024/06/06/maxstockfr008363-6661ed218c07b168913892.jpg)
Les gorgones sont un bel exemple de cette bonne santé. Ces bouquets colorés au fond de la Méditerranée ont été menacés de disparition totale après les fortes chaleurs de 2022. Finalement, elles ont survécu. La mer démontre qu'elle est capable de résilience.
>>> Retrouvez l'intégrale de la page spéciale Mer sur France.tv diffusée le 7 juin 2024.
Avec Adrien Gavazzi / FTV
