Au lycée Lumière, à la Ciotat, des élèves de première, qui passent pourtant le bac à la fin de l’année, n’ont toujours pas de professeur de français. A raison de quatre heures de cours par semaine, déjà 24 heures passées à la trappe.

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"Donc là, on n’a pas de prof de français", lance une élève de première devant le lycée Lumière, à la Ciotat. Depuis la rentrée, l’établissement n’a pas de professeur de français pour les élèves d'une classe de première. Qui dit pas d’enseignant, dit pas de cours. Et l’inquiétude se fait sentir pour ces jeunes qui doivent pourtant préparer le bac de français cette année. Pour l’instant, déjà six semaines de cours loupées, et le retard pris est jugé "difficilement rattrapable" par Norbert Hernandez, parent d’élève.

"C’est beaucoup de stress. Le bac est important dans la poursuite des études supérieures, et j’ai peur que ma fille ne parte avec les mêmes bases que les autres", confie également Pascale Faure, mère de Margot.

L’impuissance

Le rectorat a déclaré au micro de Mariella Coste notre journaliste sur place, "rechercher activement un professeur à mi-temps". Un recrutement jugé prioritaire, en attendant la mise en place de cours de soutien. Pascale Faure, elle, a senti que cette absence durerait. "Dix jours après la rentrée, j’ai fait le choix de prendre un professeur particulier. Malheureusement, elle peut travailler la méthodologie, mais pas l’étude de texte", confie-t-elle, désespérée. Cette liste de textes sur lesquels tomberont les élèves lors de l’épreuve orale, est établie par le professeur lui-même. "Les autres classes ont déjà étudié trois textes", poursuit-elle.

Malgré des courriers rédigés par les parents d’élèves, à destination du proviseur et du rectorat ainsi qu’une pétition signée par près de 200 personnes, rien n’y fait. "Nous sommes complètement démunis. Si on ne fait rien, il ne se passe rien. Je suis désespérée, on a réellement l’impression d’être seuls au monde", poursuit la maman de Margot.

Des questions sans réponse

Avec le temps qui passe, et l’absence de réponse, les interrogations sont de plus en plus nombreuses, du côté des parents, comme des enfants. "La liste des textes va-t-elle est réduite pour ces élèves ? Va-t-il y avoir une mutualisation des cours de français par les autres professeurs, sur Pronote ? Pourquoi y a-t-il  des enseignants en seconde, et pas en première alors que l’enjeu est plus important et où le recrutement devrait être prioritaire?"

Une mobilisation des parents d’élèves "qui fait du bien" mais qui demande cependant beaucoup de temps et d’énergie.

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