La montée en ligue 2 pour le FC Martigues est loin d'être un long fleuve tranquille. Avoir un stade homologué en travaux, répondre à toutes les exigences du cahier des charges, avec la baisse des droits TV et le loyer du Vélodrome, les finances du club sont dans le rouge.
Le loyer du Vélodrome coûtait au club Martégal près de 200 000 euros par match. Avec la délocalisation actée à Gueugnon, ce vendredi 11 octobre par la LFP, " ce n'est plus qu'un quart de ce budget qui va être dépensé et donc nous permettre de faire des économies et payer les gens à qui on doit de l'argent", rassure Pierre Wantiez, président du FC Martigues dont la situation financière commence à faire parler.
𝐂𝐎𝐌𝐌𝐔𝐍𝐈𝐐𝐔𝐄 ⚠️
— FC Martigues (@fc_martiguesoff) October 11, 2024
Chers supportrices, supporters, abonnés et partenaires,
Nous tenons à vous informer que pour des raisons économiques, le FC Martigues se voit contraint de délocaliser temporairement ses matchs au Stade Jean Laville de Gueugnon.
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À la recherche d'une stabilité financière et sportive
Les deux sont intimement liées, pas de nouveaux joueurs si pas de recettes nouvelles. "Il faut développer les partenariats, la billetterie, nos ressources propres, comme je l'ai dit en août dernier, on a deux maintiens à aller chercher, le maintien sportif et économique, précise Pierre Wantiez.
Le président reconnaît que la situation économique à son arrivée au club "était plus compliquée que ce qu'on nous avait laissé comprendre, mais on ne se cache pas derrière, avec la chute libre des droits TV on a perdu 1,8 million et le loyer du vélodrome, on a eu d'importantes dépenses à compenser".
🚨 SITUATION CRITIQUE À MARTIGUES. 😨
— BeFootball (@_BeFootball) October 10, 2024
Le promu de National est endetté et est proche de la cessation de paiement. 💸
En interne, on ne sait même pas si le club va finir la saison... 💔
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"Un chantier important, mais pas impossible"
"La situation est compliquée, mais pas catastrophique "admet le président. Impossible de jouer au stade Francis Turcan, car toujours en chantier, obligation de trouver un stade avec un loyer moins élevé que le Vélodrome, qui plombe les finances déjà très maigres et garder le moral des troupes au plus haut, malgré l'ambiance actuelle.
Selon le président, "forcément que la situation actuelle du club peut jouer sur le mental des joueurs et les résultats, mais c'est là qu'on va voir les différentes personnalités, ceux qui vont tout donner pour se surpasser et aider le club à leur manière."
Il le reconnaît, "l'actionnaire a conscience de la situation, on est entré dans une phase importante de chantier, mais pas impossible et chantier n'est pas un terme péjoratif. Au contraire, on doit montrer que le club a les moyens de tenir ses engagements."
"On ne panique pas et on ne paniquera pas"
Le club doit de l'argent, mais fait face, "on a identifié ce que le club doit, facture par facture, fournisseur par fournisseur, on l'annoncera quand on sera sûrs, mais ce qui est évident, c'est que tout ce qui est dû, sera payé. Il nous reste plus que cinq matchs à jouer à l'extérieur, dont un à Clermont, et deux d'affilée à Gueugnon. Ensuite, on retrouvera notre stade et nos supporters, c'est important de pouvoir revenir à Turcan".
"Il n'y aura pas de plan social", assure le président, même s'il reconnaît qu'en interne, des salariés sont inquiets. "On est dans un bateau qui tangue, il faut que les salariés aient l'envie et soient contents d'être à bord", insiste le président qui se veut rassurant.
"On ne panique pas et on ne paniquera pas", insiste-t-il, ajoutant "que cette trêve d'octobre va faire du bien, pour remettre tous les joueurs au même niveau athlétique, pour repartir, même si on ne peut pas effacer le début de championnat, on peut se relancer, on n'est pas derniers, on n'est pas décroché".
Encadrement de la masse salariale
Comme tous les autres clubs, le FC Martigues va passer à la moulinette de la DNCG en novembre."On sait depuis le début de saison qu’avec la plus petite masse salariale de L2, on est limité. Mais il faudrait qu'on trouve les ressources pour pouvoir se renforcer d'un, deux voir trois joueurs, pour être plus compétitifs et vraiment se maintenir l'an prochain", indique le président qui ne semble pas trop inquiet face aux échéances qui arrivent. Rester en Ligue 2 est primordial pour le club.
Vendredi prochain, le 18 octobre, le FC Martigues va donc recevoir Rodez à Gueugnon. L'occasion de se relancer et de reprendre des couleurs au classement.