"On ne veut pas être parqués", le début de saison du FC Martigues au Stade vélodrome de Marseille divise les supporters

Le FC Martigues joue ce lundi 19 août sur la pelouse du stade Orange Vélodrome de Marseille pour son début de saison. Entre la délocalisation, l'augmentation du prix des billets et les matchs prévus en pleine semaine, les groupes de supporters de ce club des Bouches-du-Rhône expriment leur mécontentement.

Coup de sifflet pour le début de saison du FC Martigues, ce lundi 19 août. Tout juste promus en Ligue 2, les jaunes et rouges disputeront leur premier match au stade Vélodrome à Marseille. Alors que le club vient de monter, plusieurs choses ont changé, comme le prix des abonnements et la localisation du match en raison des travaux. Nous avons rencontré les deux groupes de supporters, ils ont décidé de boycotter les premiers matchs.

Premiers débuts au Vélodrome

Du stade Francis-Turcan au Vélodrome, il n'y a qu'un pas. Les Martégaux joueront contre Lorient ce lundi 19 août, à partir de 20 h 45 au même endroit que les joueurs de l'Olympique de Marseille. Une bonne nouvelle pour certains, voire un honneur. D'autres y voient surtout une contrainte.

À 40 minutes de voiture du stade de Martigues, les groupes de supporters nous expriment leur mécontentement d'être délocalisés. "C'est compliqué pour les personnes qui veulent venir en famille", affirme Christophe Agius, président des Maritima Supra. Pour Dadou, de son surnom, responsable de l'autre groupe, les Ultras de Martigues, même si "jouer au Vélodrome va attirer du monde, des Marseillais, des touristes", c'est compliqué pour le trajet, notamment à cause des bouchons.

Si la mairie avait fait le nécessaire, on aurait pu jouer à Turcan, comme le Red Star l'a fait.

Christophe Agius, président des Maritima Supra

à France 3 Provence-Alpes.

Et si les joueurs du FC Martigues se retrouvent à jouer sur la pelouse du Stade Orange Vélodrome, ce n'est pas seulement pour le plaisir, c'est parce que l'enceinte du stade Francis-Turcan n'est pas encore homologuée pour accueillir des matchs de Ligue 2. Des travaux sont prévus jusqu'à la fin de l'année 2024. Les joueurs pourront peut-être y jouer dès janvier.

Augmentation du prix des abonnements

Qui dit montée en Ligue 2 et changement de Stade, dit aussi augmentation du prix des abonnements. Et ça ne passe pas du tout auprès des deux groupes de supporters. Ils nous confient être passés de 30 € l'année à un abonnement entre 140 et 170 €. "On participe à donner un peu d'argent au club, mais ça refroidit les gens, lance Dadou. On s'est fait à l'idée. Le club à côté a promis de nous aider pour l'animation, le déplacement et l'achat de matériel."

On ne veut pas être parqués.

Christophe Agius, responsable des Maritima Supra

à France 3 Provence-Alpes.

Pour Christophe Agius, ce n'est pas uniquement le prix qui pose un problème, c'est l'emplacement des groupes de supporters dans les tribunes. Le président du FC Martigues, Pierre Wantiez, leur a attribué une place derrière les cages. En signe de contestation, les Maritima Supra ont décidé de prendre des abonnements individuels. "On ne cautionne pas ce qu'il se passe. Là, on n'a pas le droit de rentrer avec nos tambours, bâches et mégaphones."

Boycott pendant trois matchs

Autre déception pour les amoureux du ballon rond, le changement de jours pour les matchs de Ligue 2. Initialement le week-end, la LFP (Ligue de football professionnel) vient d'annoncer qu'ils seront déplacés le lundi et le vendredi. "On va devoir poser des jours de congé. On a discuté avec les joueurs. Eux-mêmes nous disent que le foot, c'est le week-end", précise Dadou.

À travers l'hexagone, les Ultras ont décidé de s'unir. Ils ont annoncé, ce dimanche 11 août, faire une "grève reconductible de toutes leurs activités d'animation en tribune" dans un communiqué de presse, "à domicile ou à l'extérieur, de la première à la 90ᵉ minute". Même si Dadou est "embêté de ne pas pouvoir les encourager", la décision a été prise : pas de chants, ni de banderoles pendant au moins trois matchs.

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