80 personnes testées positives dans 11 sociétés. Quand le coronavirus s'invite au travail, les entreprises ont l'obligation de suivre un protocole sous l'autorité de l'ARS.
11 foyers de coronavirus dans les entreprises de Provence-Alpes-Côte-d'Azur
Les clusters familiaux, suite à une fête dans un village, tout le monde en parle, mais quid des clusters en entreprise ?Notre région se trouve dans la moyenne nationale selon Sébastien Debeaumont, directeur genéral adjoint de l'ARS (Agence Régionale de la Santé) :
A cet instant T ce lundi 10 août, 80 cas sont confirmés en entreprise, qui correspondent à 11 clusters, ou foyers.
10 cas sont confirmés à la CMA-CGM, les autres sociétés sont tertiaires comme les assurances et un garage automobile.
Suivi des cas et obligations
Depuis le déconfinement le suivi s'appelle le "contact tracing". Il est en trois niveaux :- si le malade est déclaré par le médecin traitant, c'est lui qui détermine le nombre contacts à risque.
- l'assurance maladie finalise le dossier et établit "la sphère sociablité" donc le milieu professionnel et en informe l'ARS.
- puis l'ARS poursuit l'enquête, contacte le salarié et son entreprise et fait le suivi.
La première des choses est de mettre à l'isolement les cas connus (mesure d'arrêt maladie pendant 14 jours) et de continuer à faire le "tracing" des contacts.
Sébastien Debeaumont détaille les cas positifs qui sont actuellement dans la tranche d'age de 20 à 40 ans : il y a peu de cas graves mais c'est un réservoir de contaminations pour les peronnes fragiles ! D'où l'importance des gestes barrière, il faut se laver les mains surtout martelle-t-il.Suivant le nombre de cas positifs à J+7, on peut même demander à faire fermer l’entreprise. Quatre bars et restaurants ont été fermés d’ailleurs à Saint Tropez la semaine dernière.
Port du masque obligatoire, open spaces à aménager...
Le protocole national des déconfinement des entreprises a été mis à jour ce 3 août : le télétravail n’est plus la norme mais il reste une solution à privilégier dans le cadre d’un retour progressif à une activité présentielle. Mais les mesures d’hygiène et de distanciation physique sont à appliquer.En effet, les entreprises ont une responsabilité pénale quant à la sécurité de ses salariés. Aux termes de la loi, "l’employeur doit prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et la santé physique et mentale des travailleurs" et d'autant plus pendant la crise sanitaire.
A elle d'évaluer les risques et de faire les travaux nécessaires d'aménagement pour protéger les salariés. Si l'entrerpise a des open spaces, cela devient compliqué : des panneaux de protection en plastique doivent séparer les bureaux...
Le protocole est clair concernant le port du masque ou pas :
En situation d’impossibilité de respect ou de risque de rupture de la distanciation physique d’au moins 1m, le port du masque est obligatoire pour les salariés.
35 clusters actifs en région
A l'heure actuelle, il y a 35 clusters actifs en tout en région Sud dont 1/3 sont en entreprise.La situation de crise est terminée lorsque que l'on sait que les depistages à j+7 sont négatifs.
Depuis le 11 mai 81 clusters ont été déclarés en Paca. Il reste 14 cas en réanimation.
Petit rappel : le port du masque est obligatoire dans tous les lieux publics clos depuis le 20 juillet 2020, et à l'extérieur dans certaines villes, comme à Marseille dans les lieux très fréquentés. En cas de non-respect, c'est 135 euros d'amende !