Des militants d'Extinction Rébellion ont été interpellés devant la préfecture des Bouches-du-Rhône, le 10 avril, après une manifestation pour dénoncer un "abandon criminel de l’État" vis-à-vis des tonnes de déchets encore présents au centre de tri sinistré de Saint-Chamas.
Blouse de protection, masque à gaz, lunettes, voilà comment était équipée une cinquantaine de sympathisants d’Extinction Rébellion venue interpeller le préfet devant la préfecture des Bouches-du-Rhône à Marseille, le 10 avril. Ils alertent sur la situation de la décharge illégale de Saint-Chamas, et demandent le retrait des 13 000 tonnes de déchets encore présent sur place depuis l’incendie qui a eu lieu fin 2021.
Ils se sont donnés rendez-vous à 14 heures devant la préfecture, munis de banderoles et pancartes pour dénoncer un "abandon criminel de l’État". Il s'agit d'une action contre le centre de stockage de Saint-Chamas, mais plus largement contre le laxisme réglementaire vis-à-vis des décharges privées.
Quelques minutes après le début du rassemblement, les forces de l’ordre sont intervenues et ont interpellé 14 personnes, pour participation à une manifestation avec le visage dissimulé, indique la préfecture de police.
Douze tonnes à évacuer
Pour rappel, le 26 décembre 2021, un énorme incendie s’était déclaré sur le site d’une décharge illégale à Saint-Chamas. Il avait duré six semaines et des moyens importants avaient été déployés. Depuis, des monticules de matériaux brulés reposent toujours sur cet entrepôt. Des pneus, du bois, plastique jonchent le sol.
Au total, 12 800 tonnes, dont l’évacuation est estimée à 3 millions d’euros. Entre le 11 décembre 2023 et le 5 janvier 2024, 1 200 tonnes ont été retirées, représentant 8% de la surface totale. Initialement, le site était destiné au tri des déchets, mais le site avait accumulé en toute illégalité près de 30 000 m³ de déchets d’activité économique.