Une vingtaine de chats maltraités ont été retrouvés dans une maison du 10ᵉ arrondissement de Marseille et pris en charge par la SPA. La propriétaire est connue pour des faits de maltraitance similaires.
Une vingtaine de chats ont quitté la maison de l'horreur dans laquelle ils survivaient, entre les déchets et les excréments, à Marseille. Comme l'annonce la police municipale sur le réseau social X, ce mardi 28 janvier au matin, plusieurs agents sont intervenus au niveau du boulevard de Saccoman, quartier Pont-de-Vivaux, dans le 10ᵉ arrondissement. Les marins-pompiers et des membres de la Société protectrice des animaux étaient également présents.
🚔 20 chats maltraités sauvés ce matin à Marseille
— Police Municipale de Marseille (@PMMarseille) January 28, 2025
Nos agents VTTistes (base Sud) sont intervenus ce matin avec la @PoliceNat13, les @MarinsPompiers et le SAMU, bd de Saccoman (10e arr.).
😿 20 chats vivaient dans des conditions déplorables
🐾 Les animaux ont été pris en… pic.twitter.com/lCYcpTveAL
L'alerte a été faite par des enquêteurs de la SPA quelque temps plus tôt, comme l'explique Xavier Bonnard, président de la SPA Marseille-Provence. "Nous avons pris en charge une vingtaine de chats adultes dans un état lamentable, amorphes, affamés, maigres, certains malades", décrit-il.
Nous avons repris les animaux, nous sommes en train de les soigner. Nous allons tout faire pour les sauver.
Xavier BonnardSPA Marseille-Provence
Les animaux vivaient dans l'ensemble du logement, qui lui-même était dans un état de saleté et de désordre particulièrement alarmant. Sur les photos transmises par la SPA, des excréments sont visibles au sol et sur le mobilier, tout comme des toiles d'araignée, des détritus, une accumulation de meubles renversés ou cassés.
La personne habitant le logement est déjà connue de l'association. "Cette dame a déjà été plusieurs fois condamnée par la justice, et notamment pour des faits de maltraitance".
La SPA va déposer plainte. L'occupante devrait faire l'objet d'une nouvelle procédure judiciaire.
Le syndrome de Noé, l'accumulation d'animaux
Cette affaire fait écho à de nombreuses autres, où des propriétaires accumulent les animaux de façon compulsive jusqu'à leur maltraitance involontaire. Appelé syndrome de Noé, ce comportement est décrit par les experts comme le symptôme d'autres troubles, tels que la dépression, le trouble obsessionnel compulsif (TOC) ou encore le syndrome de Diogène, soit l'accumulation maladive d'objets.
Illustration marquante, à l’été 2023, un cas extrême a fait la Une dans les Alpes-Maritimes : 159 chats et 7 chiens avaient été découverts dans un appartement de 82 mètres carrés, rue Lamartine à Nice.
Le couple responsable de cet amas insalubre a été condamné à un an de prison avec sursis et à verser 100 000 euros de dédommagement à plusieurs associations de protection animale.