Des signes de fatigue au mois de janvier et Jade commence sa première chimiothérapie en avril. La jeune fille est âgée de 17 ans et se bat contre une leucémie. Un traitement expérimental est proposé à l'étranger, une collecte est lancée pour aider l'adolescente.
"Je ne pensais pas du tout à une leucémie" répète plusieurs fois sa mère. Mais quel parent pourrait y penser ?
Jade Veyrier est fatiguée, essoufflée, puis elle fait une intoxication alimentaire. C'est là qu'une prise de sang révèle sa leucémie.
Jade a 17 ans, elle vit dans la région aixoise. Elle entre à l'hôpital de la Timone Enfants pour 40 jours et entame une chimiothérapie dés le lendemain. Après sa deuxième hospitalisation, l'adolescente est en rémission totale.
Mais la leucémie myéloïde aiguë revient sous une autre forme, elle s'en prend à la peau de la malade. Une greffe de moëlle était programmée, elle est reportée.
"Le personnel médical est d'une efficacité redoutable" raconte Pascale Pietra, sa mère "ce sont aussi des gens extraordinaires, fabuleux, très humains, qui se plient en quatre pour les enfants."
La mère et la fille consultent à l'Institut Paoli Calmettes (spécialisé dans le cancer à Marseille), pour un deuxième avis. C'est là qu'une femme médecin leur explique "la maladie peut être retardée mais pas guérie, il n'y a pas d'autre solution à proposer ."
"Mon enfant se le prend en plein visage mais c'est un mal pour un bien."
Le soir de cette annonce, Jade dit à sa mère "J'ai 17 ans, j'ai encore plein de choses à vivre, qu'est-ce que je peux faire ?" Sa mère lui répond "Ce que tu fais le mieux, les réseaux sociaux."
"Je tente le tout pour le tout", l'adolescente poste un message "je cherche un traitement miracle", qui atteint rapidement des millions de vues.
Une intense mobilisation
Certains amis de ses parents annulent leurs vacances pour faire des recherches. Le service d'un hôpital (qui veut garder l'anonymat) se concentre sur la recherche de traitements. La mobilisation est intense, jusqu'à ce qu'une chimiothérapie expérimentale soit repérée.
Le traitement n'est pas proposé en France et il coûte cher, environ 300.000 euros en Europe et 1 ou 2 millions aux Etats-Unis. Jade entre dans les critères, son donneur de moelle osseuse est identifié pour une greffe, dès que la malade sera en rémission. Reste donc la question du financement.
Une collecte est lancée sur internet, une association est montée, la cause touche beaucoup de donateurs, les soins doivent être prodigués en urgence.
"Nous sommes prêtes à partir dès que nous aurons les fonds, nous sommes prêtes", répète sa mère.