Alors que l'Aquarius attend un feu vert de la France, le gouvernement suggère que les migrants soient débarqués à Malte. Le bateau humanitaire transporte 58 réfugiés. Il a repris sa route vers Marseille. Le maire Jean-Claude Gaudin a dit "ne pas être gêné" de l'accueillir".
Selon une source de l'Elysée, le gouvernement français souhaite que les 58 migrants secourus par l'Aquarius, soient débarqués à Malte plutôt qu'à Marseille.
Le maire Jean-Claude Gaudin, a confié au journal La Provence "ne pas être gêné" d'accueillir le navire et ses réfugiés. Rappelant "sa tradition et celle de Marseille : nous voulons une ville d'ouverture et d'accueil". Le premier magistrat de la ville a toutefois précisé que "c'est l'Etat qui décide. C'est une décision du préfet qui obéit aux ordres du Premier ministre".
Un débarquement "humanitaire"
Les responsables de SOS Méditerranée avaient demandé lundi à la France d'autoriser un débarquement "exceptionnel" à titre "humanitaire", en précisant qu'il fallait "environ quatre jours" au navire pour gagner Marseille. La nuit dernière, le bateau de secours en mer s'était détourné de son cap pour sauver une embarcation en détresse, avec une centaine de personnes à son bord. Mais aux dernières nouvelles, les naufragés ont pu être secourus par un navire marchand.indique-t-on chez Médecins Sans Frontières, qui affrète le navire avec SOS Méditerranée.L'Aquarius fait route vers le nord. Sa destination finale n'a pas changé
Une affaire européenne
Mais que décide le gouvernement français, face à l'urgence de l'Aquarius ? Une source de l'Elysée s'est exprimée auprès de l'AFP :
La source élyséenne plaide également pour une solution européenne :On est clair sur le fait qu'il ne faut pas faire quatre ou cinq jours de mer (...) Il faut le faire débarquer rapidement et il est aujourd'hui proche de Malte
"On travaille à une solution européenne, comme on l'a fait precédemment" pour l'Aquarius, quand le navire avait été autorisé à débarquer à Valence, en Espagne, au mois de juin, et ses migrants répartis entre plusieurs pays.
La situation cristallise beaucoup de tensions sur le continent entre les leaders des formations institutionnelles et politiques.
Renaud Muselier, le président de la région Paca ne s'était pas encore exprimé à ce sujet. Aujourd'hui, il a appelé l'exécutif à "convoquer en urgence" une réunion des ministres de l'Intérieur européens sur "la crise des migrants".