Armes fabriquées avec des imprimantes 3D : vendues sur Telegram, livrées sur Vinted, "c'est l'ubérisation du trafic"

Les autorités françaises s'inquiètent de l'"ubérisation du trafic d'armes" mis en lumière après le démantèlement d'un vaste réseau de fabrication et de vente d'armes 3D en France et Belgique.

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Des armes vendues sur Telegram, livrées sur Vinted, payées en cryptomonnaie. Le coup de filet mené par 300 gendarmes en France et en Belgique, qui a conduit à l'interpellation de 14 personnes la semaine dernière, a permis la saisie de huit imprimantes 3D et sept armes complètes de type pistolet mitrailleur 9mm, fabriquées avec ce procédé, a indiqué le procureur de la République de Marseille devant la presse lundi 5 février. Cette affaire a mis en lumière un phénomène qui s'accentue dans les trafics : la vente sur internet via le Darknet.

>> Ce que l'on sait sur le démantèlement d'un réseau de "libertariens" qui fabriquait des armes fabriquées avec des imprimantes 3D

"L'adaptation de la délinquance aux nouvelles techniques"

Afin d'échapper aux contrôles, les armes fabriquées à l'aide d'une imprimante 3D, étaient commercialisées en pièces détachées via le réseau social Télégram, avec "des procédés de livraison Vinted très classiques qui peuvent servir dans l'économie légale à la livraison de différents biens et produits, et le paiement se fait en cryptomonnaie", a précisé le procureur. Les armes étaient vendues entre 1000 et 1500 euros l'unité.

"C'est la véritable ubérisation du trafic d'armes et c'est pour cela qu'il faut qu'on y prête une attention particulière", a souligné Nicolas Bessone,"on est dans l'adaptation de la délinquance aux nouvelles techniques modernes".

C'est en "patrouillant sur le Darkweb", et en particulier sur le réseau Telegram que les gendarmes de l'unité nationale cyber de la gendarmerie ont reperé le trafic, basé à Roquebrune-sur-Argens, dans le Var. 

Ces armes, difficilement traçables, fournissent aussi bien des libertariens, que des collectionneurs et des trafiquants de stupéfiants. Une arme semi-automatique, FGC-9, tirant des balles de 9 mm, a été utilisée en juin dernier à Marseille, lors d'une tentative d'assassinat près du Vieux Port. Le pistolet avait ensuite été retrouvé et deux suspects arrêtés en octobre, confondus par leur ADN.

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