Samedi 7 octobre, le Hamas, branche armée palestinienne, a attaqué Israël. Quelques heures plus tard, Gérald Darmanin a annoncé le renforcement de la sécurité aux abords des lieux de culte juif ainsi que des écoles. À Marseille, deuxième plus grosse communauté juive de France, les mesures sont déjà mises en place.
En déplacement à Toulouse samedi 7 octobre, jour où le Hamas a attaqué Israël, Gérald Darmanin a annoncé le renforcement de la sécurité des lieux de culte et écoles juives. Marseille est la deuxième plus grosse communauté juive de France et compte entre 70 000 et 80 000 juifs. Dans la cité phocéenne, ce dimanche 8 octobre, au lendemain de l'attaque, les militaires sont d'ores et déjà présents devant le Consistoire israélite. Mais ce n’est pas tout.
Une sécurité renforcée
Benoît Payan, maire de Marseille, qui condamne fermement cette "attaque terroriste qui ne sera jamais justifiable", a pour mission de "protéger la communauté juive marseillaise qui est très inquiète". Il a ainsi demandé à la police municipale d’aller, dès demain matin, sécuriser toutes les écoles confessionnelles juives de Marseille. Il a également demandé au ministre de l’Intérieur, une protection supplémentaire pour qu’il y ait des patrouilles de police municipale et nationale.
La préfecture de police des Bouches-du-Rhône déclare "faire preuve d'une vigilance en déployant des rondes et des patrouilles ainsi que des points statiques sur un certain nombre d'édifices. Des contacts directs entre les services de sécurité des lieux et la police sont établis".
La peur d'une importation de la violence
Si la communauté juive marseillaise se montre inquiète, c’est parce que "l’histoire témoigne que quand il y a une flambée de la violence au Moyen-Orient, cette violence est importée sur le territoire français", souligne Fabienne Bendayan, présidente du Crif Marseille Provence. "L’importation de ce conflit sur le territoire français menace la sécurité des juifs. La menace est réelle et doit être gardée à l’esprit." Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) apporte son soutien aux civils visés par cette "attaque terroriste innommable". "Il y a beaucoup d’émotion de voir que le terrorisme frappe, tue, violente, séquestre, des hommes, des femmes et des enfants", ajoute-t-elle, la gorge serrée.
Un sentiment partagé par Lionel Stora, président du Fonds social juif unifié (FSJU) Provence, qui a demandé un renforcement de la sécurité aux abords des lieux de culte juif ainsi que des écoles. "C’est un vrai sujet. On espère que ça ne va pas être importé comme cela a pu l’être par le passé. Mais j’ai confiance en le fait que les associations et les communautés évitent les débordements et exactions qu’on a pu avoir l’an passé", souligne-t-il. S’il se dit rassuré, il n’est pour autant "pas serein".
Mise en place d'une collecte de dons
Il explique également la mobilisation qui a été mise en place très rapidement, via une collecte de dons, pour "aider les Israéliens à se reconstruire". S’il est sidéré par l’ampleur, la concomitance des actions, la violence et le choix des cibles qui sont "sans précédent", il souligne que "nous avons affaire à des actes de guerre de grande envergure qui sont le fait d’un groupement terroriste. Ce ne sont pas les habitants de la bande, mais le Hamas".
Selon les derniers bilans, les combats ont fait plus de 600 morts, une centaine de prisonniers et plus de 2 000 blessés côté israélien, selon l'armée. Dans la bande de Gaza, le ministère palestinien a dénombré 370 morts et 2 200 blessés.